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Critique de alouett


Emile a fugué plusieurs fois de chez lui et est mutique. Pour ces raisons, ses parents jettent l'épongent et décident de le confier à la pension Moreau.

En payant une somme faramineuse, ce richissime couple fait totalement confiance à cette institution pour remettre leur fils dans le droit chemin et l'éduquer. Derrière les murs épais de cet internat pour gosses de riches, Emile fait la connaissance de Victor, de Jeanne et de Paul. Il comprend vite que les conditions de vie sont austères. En dehors des quelques heures de cours hebdomadaires, les enfants sont corvéables à souhait. S'occuper du jardin, faire les lessives, rénover les pièces de la bâtisse… il n'y a là aucune place pour le plaisir. Les quatre membres de l'équipe éducative sont rigides, autoritaires et ne communiquent que pour rabrouer, donner des ordres, des coups et des punitions.
Quel univers sombre pour un album jeunesse ! Benoît Broyart propose à ses jeunes lecteurs de faire une chute vertigineuse, aux antipodes de ce qu'ils peuvent lire habituellement. Il est effectivement assez rare d'aborder le sujet des violences et maltraitances dont les enfants peuvent être victimes. Il imagine, dans un huis-clos isolé, loin de toute ville, où pas même une oreille pourrait entendre un appel à l'aide… Et comble de tout, alors que tous les protagonistes sont des humains, les membres de cet internat ont une apparence animale. le directeur est un hibou, le professeur un renard, celui qui s'occupe des activités physiques est un phacochère et le dernier, un raton laveur semble-t-il, n'a pas une fonction très claire.

Sur le site de l'éditeur, la fiche de présentation de l'album explique que le scénariste s'est inspiré d'un fait réel de 1934. Il y est question d'un bagne pour enfants et Jacques Prévert, en apprenant cela et même plus puisque les enfants se sont révoltés et certains sont parvenus à s'enfuir… mais une récompense pécuniaire fut offerte à chaque personne qui ramènerait un enfant dans cet enfer. Prévert laisse éclater sa colère dans un poème qu'il intitule « Chasse à l'enfant » et on peut en lire un court extrait dans « La Pension Moreau » puisque la première page met en scène le directeur-hibou, debout devant la fenêtre de son bureau, rêvassant à l'écoute d'une lecture de son poème (...)
L'article complet est sur ce site : https://chezmo.wordpress.com/2017/02/17/la-pension-moreau-tome-1-broyart-lizano/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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