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Critique de chutmamanecrit
Je ressors de cette lecture avec un profond malaise. Pas à cause de ce fameux hashtag que j'utilise parfois moi-même, pas à cause des photos de mes enfants que j'ai pu poster à l'occasion mais à cause de ce précieux conseil donné en toute bienveillance d'une maman fatiguée à une autre qui aurait pu également faire de moi une meurtrière.
Emmy Jackson est une influenceuse, première du top, des millions d'abonnés, bonimenteuse ( ce sont ses propres mots) de bons conseils sur la parentalité. #mèreindigne, on l'a toutes utilisé pour se déculpabiliser de mettre un enfant devant la télé pour souffler un coup, pour déculpabiliser notre copine à bout. C'est ce que fait Emmy quotidiennement. Aider les mamans en détresse en la démontrant qu'elles sont toutes des super mamans débordées mais survivante. Elle alimente en permanence son feed d'une vie romancée à l'extrême, qu'elle invente parce qu'on ne peut pas avoir une vie de folie tous les jours, parce que c'est son boulot, parce que les marques lui mette la pression. Parce qu'on la suit et qu'on en redemande. On la paye pour ça, jusqu'au jour où.
J'ai adoré la direction dans laquelle nous entraine les auteurs. On sait dès le départ que ça va mal tourner, parce qu'elle est un peu (beaucoup) amorale cette Emmy, elle joue avec les sentiments des autres, elle ment sur sa vie tout en justifiant que c'est son boulot. Et puis c'est quoi ce travail ? Les auteurs nous dépeignent à la perfection cet univers d'influenceuse qui fait énormément parler de lui, qu'on connait tous de rumeurs mais sans savoir exactement ce qui se trame derrière, selon trois points de vue. Celui d'Emmy d'abord en recherche permanente de followers, à la limite du personnage caricatural, celui de Dan son mari, écrivain pitoyable et désespéré de voir que sa femme gagne des millions en écrivant des posts sans cervelle (ce sont ses mots aussi) alors que lui travaille depuis huit ans sur son roman sans y parvenir. Et puis, la troisième vision celle de la tueuse. Jalousie, perfidie, immoralité, responsabilité, c'est un thriller de personnage plus que d'action. Qui amène à se poser des questions sur la responsabilité de chacun dans ce qu'on expose sur les réseaux et dans ce qu'on comprend d'autrui. Les points de vue à la lecture d'un post diffère d'un personne à l'autre selon notre crédibilité, notre personnalité ou selon notre humeur. Je suis responsable de ce que je dis, je ne suis pas responsable de ce que tu comprends. Tout la nuance est là justement, surtout lorsque l'on se prévaut d'être le porte parole d'une communauté d'un millions d'abonnés. Peut-on réellement laisser aux autres le soin de comprendre ce que l'on sous-entend ?
merci à Netgalley et aux éditions Hugo pour ce SP
Lien : https://www.instagram.com/ka..
Emmy Jackson est une influenceuse, première du top, des millions d'abonnés, bonimenteuse ( ce sont ses propres mots) de bons conseils sur la parentalité. #mèreindigne, on l'a toutes utilisé pour se déculpabiliser de mettre un enfant devant la télé pour souffler un coup, pour déculpabiliser notre copine à bout. C'est ce que fait Emmy quotidiennement. Aider les mamans en détresse en la démontrant qu'elles sont toutes des super mamans débordées mais survivante. Elle alimente en permanence son feed d'une vie romancée à l'extrême, qu'elle invente parce qu'on ne peut pas avoir une vie de folie tous les jours, parce que c'est son boulot, parce que les marques lui mette la pression. Parce qu'on la suit et qu'on en redemande. On la paye pour ça, jusqu'au jour où.
J'ai adoré la direction dans laquelle nous entraine les auteurs. On sait dès le départ que ça va mal tourner, parce qu'elle est un peu (beaucoup) amorale cette Emmy, elle joue avec les sentiments des autres, elle ment sur sa vie tout en justifiant que c'est son boulot. Et puis c'est quoi ce travail ? Les auteurs nous dépeignent à la perfection cet univers d'influenceuse qui fait énormément parler de lui, qu'on connait tous de rumeurs mais sans savoir exactement ce qui se trame derrière, selon trois points de vue. Celui d'Emmy d'abord en recherche permanente de followers, à la limite du personnage caricatural, celui de Dan son mari, écrivain pitoyable et désespéré de voir que sa femme gagne des millions en écrivant des posts sans cervelle (ce sont ses mots aussi) alors que lui travaille depuis huit ans sur son roman sans y parvenir. Et puis, la troisième vision celle de la tueuse. Jalousie, perfidie, immoralité, responsabilité, c'est un thriller de personnage plus que d'action. Qui amène à se poser des questions sur la responsabilité de chacun dans ce qu'on expose sur les réseaux et dans ce qu'on comprend d'autrui. Les points de vue à la lecture d'un post diffère d'un personne à l'autre selon notre crédibilité, notre personnalité ou selon notre humeur. Je suis responsable de ce que je dis, je ne suis pas responsable de ce que tu comprends. Tout la nuance est là justement, surtout lorsque l'on se prévaut d'être le porte parole d'une communauté d'un millions d'abonnés. Peut-on réellement laisser aux autres le soin de comprendre ce que l'on sous-entend ?
merci à Netgalley et aux éditions Hugo pour ce SP
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