>
Critique de ardoise
Quelle jolie surprise que ce livre. Je m'attendais à rien de rien (...j'aimais le titre! & la couverture!) & ça m'a chaviré.
C'est un recueil de nouvelles tout petit, de toutes petites nouvelles de deux ou trois pages, un livre lui-même assez court, mais que j'ai lu lentement, le plus lentement possible. C'est que l'écriture de Fannie Loiselle est faussement simple : ses phrases sont brèves, sans fioritures, il n'y a pratiquement pas d'intrigue -- mais ça commande l'attention, ça réquisitionne toute la tête. J'ai souvent eu envie, durant ma lecture, de lire les phrases à voix haute. Peut-être pour mieux en apprécier le rythme saccadé, peut-être pour mieux comprendre d'où vient l'émotion qui prend à la gorge, de temps à autre.
Les personnages des 'Enfants moroses' ne sont pas des enfants. Ils sont quatre ou cinq, des personnages récurrents dont on finit par comprendre qu'ils sont liés entre eux, famille, amis, amoureux. On devine qu'ils doivent être dans la vingtaine, on devine aussi qu'ils font tout en attendant, en attendant quelque chose qui ne vient pas. Leur quotidien, en apparence, est normal, mais de temps à autre pointent des bouts d'étrange -- un python qui viendrait s'allonger dans le lit de sa maîtresse, une recette de pain aux bananes au dos d'une lettre crève-coeur, un garçon qui prend la fuite au beau milieu du site du Parc Safari. & la juxtaposition de ces phrases courtes, de la narration détachée des personnages, de petites bizarreries & de détresses inexpliquées, tout ça, ça donne quelque chose de déroutant, d'inquiétant & de touchant à la fois.
Troublant & beau.
C'est un recueil de nouvelles tout petit, de toutes petites nouvelles de deux ou trois pages, un livre lui-même assez court, mais que j'ai lu lentement, le plus lentement possible. C'est que l'écriture de Fannie Loiselle est faussement simple : ses phrases sont brèves, sans fioritures, il n'y a pratiquement pas d'intrigue -- mais ça commande l'attention, ça réquisitionne toute la tête. J'ai souvent eu envie, durant ma lecture, de lire les phrases à voix haute. Peut-être pour mieux en apprécier le rythme saccadé, peut-être pour mieux comprendre d'où vient l'émotion qui prend à la gorge, de temps à autre.
Les personnages des 'Enfants moroses' ne sont pas des enfants. Ils sont quatre ou cinq, des personnages récurrents dont on finit par comprendre qu'ils sont liés entre eux, famille, amis, amoureux. On devine qu'ils doivent être dans la vingtaine, on devine aussi qu'ils font tout en attendant, en attendant quelque chose qui ne vient pas. Leur quotidien, en apparence, est normal, mais de temps à autre pointent des bouts d'étrange -- un python qui viendrait s'allonger dans le lit de sa maîtresse, une recette de pain aux bananes au dos d'une lettre crève-coeur, un garçon qui prend la fuite au beau milieu du site du Parc Safari. & la juxtaposition de ces phrases courtes, de la narration détachée des personnages, de petites bizarreries & de détresses inexpliquées, tout ça, ça donne quelque chose de déroutant, d'inquiétant & de touchant à la fois.
Troublant & beau.
