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Critique de MonPetitBookan


Lire Lisette Lombé. Respirer ses mots.

Les découvrir page après page, oui, et les entendre aussi : repérer le flow, les passages - souvent en fin de chapitre, où le texte oscille entre poésie et slam, entre rêverie et imagination. Un peu comme dans cet entre-deux du moment de l'endormissement, où l'on distingue de moins en moins ce qui relève du réel et ce qui nous amène déjà ailleurs.

Eunice, 19 ans, est bousculée par la vie et par la mort, et on la suit dans les mois qui suivent et dans les mots qui disent le manque, les regrets, le déni, la colère, la réconciliation.

C'est vif et ça percute, mais pas autant que ce qu'Eunice va y gagner : l'amour, la vie, la compréhension de ces femmes, elles, elle, nous. de nouveaux combats, les nôtres.

C'est sans fioritures et sans concessions, c'est cash, ca parle vrai... et bien-sûr, on aime. Énormément et viscéralement.
Aussi parce qu'on y lit le pouvoir des mots quand ils sont partagés et soutenus. Accoucheurs et guérisseurs, les mots sont nos amis fiables et sincères.

Dans cet ouvrage, et par le regard et l'expérience d'Eunice, Lisette Lombé nous parle des femmes, toutes - celles de qui on attend beaucoup, celles que l'on trompent, que l'on relèguent au rang de meubles ou que l'on range dans la case des passées-d'âge, celles qui infligent la minceur et la jeunesse à leurs corps, celles que l'on maintient dans la précarité, celles que l'on croit connaître et que l'on découvre lorsqu'il est trop tard, et aussi celles qui refusent cela, malgré les conséquences sur leurs finances et leur santé mentale, qui s'aiment, aident à s'aimer, font bloc, protègent, luttent et permettent de (re)naître ❤

Un très grand merci aux @editionsduseuil pour l'envoi de ce magnifique roman !

   《La phrase à retenir》
"Qui s'intéresse à ce que sa mère ressent en tant que femme ?
Qui se souvient même que sa mère n'a pas toujours été une mère ?
Pourquoi faut-il toujours attendre de retomber sur un vieux collier de nouilles peintes en violet pour se rappeler que les mamans aussi sont mortelles ?"
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