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Critique de MonsieurHyacinthe
Quel cruel miroir, révélateur des cacophonies de nos sociétés. Rares sont les auteurs de BD à autant m'emporter sur le thème de l'entreprise, l'écrasement des employés, le délire de nos administrations, les couacs de la société. Thématiques chères à l'auteur (reprises sans redite dans "Le cas Fodyl" ), Lomig réussit à chaque fois à transcender ces chevaux de bataille. C'est autant estimable qu'accompli.
Sans fausse note, on suit ici les mésaventures d'un Etienne Guilbert, qui pourrait être vous, moi, un commercial lambda, vendeur en porte-à-porte, par défaut, parce qu'il faut bien colmater les failles de son compte-en-banque. Il se frotte bien évidemment à la dure matérialité du monde des affaires : vendre à tout prix, au risque de maltraiter le client.
Volubile et rigoureux, le dessin participe vraiment à tout faire passer. C'est brillant, chaleureux malgré le cynisme des situations, créatif et généreux. Une ambiance indescriptible se crée, nous enveloppe, et l'on reprendrait bien 300 pages supplémentaires de ce monde-là. On se sent parfois emporté dans un film, tant les plans offrent tous les angles des scènes. J'adhère vraiment à ce trait vif, humain, impressionnant de maîtrise.
La prose est toujours simple mais juste, précise, tombant comme un couperet, empruntant aux stéréotypes que l'on entend à l'entour pour mieux croquer le monde, réaliste au possible. On croit à tout. Et c'est bien ce qui chamboule. On s'attache terriblement aux personnages, et l'on souhaite les dorloter jusqu'au bout.
Grand artiste que Lomig, touchant sans être pesant, lanceur d'alerte sans être moralisateur, citoyen et éclairant. Un auteur à suivre coûte que coûte, un inspirateur qui a trouvé sa patte, son chemin et son public en ma personne.
Sans fausse note, on suit ici les mésaventures d'un Etienne Guilbert, qui pourrait être vous, moi, un commercial lambda, vendeur en porte-à-porte, par défaut, parce qu'il faut bien colmater les failles de son compte-en-banque. Il se frotte bien évidemment à la dure matérialité du monde des affaires : vendre à tout prix, au risque de maltraiter le client.
Volubile et rigoureux, le dessin participe vraiment à tout faire passer. C'est brillant, chaleureux malgré le cynisme des situations, créatif et généreux. Une ambiance indescriptible se crée, nous enveloppe, et l'on reprendrait bien 300 pages supplémentaires de ce monde-là. On se sent parfois emporté dans un film, tant les plans offrent tous les angles des scènes. J'adhère vraiment à ce trait vif, humain, impressionnant de maîtrise.
La prose est toujours simple mais juste, précise, tombant comme un couperet, empruntant aux stéréotypes que l'on entend à l'entour pour mieux croquer le monde, réaliste au possible. On croit à tout. Et c'est bien ce qui chamboule. On s'attache terriblement aux personnages, et l'on souhaite les dorloter jusqu'au bout.
Grand artiste que Lomig, touchant sans être pesant, lanceur d'alerte sans être moralisateur, citoyen et éclairant. Un auteur à suivre coûte que coûte, un inspirateur qui a trouvé sa patte, son chemin et son public en ma personne.
