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Critique de LivresdAvril


Si son esprit critique est acéré, la nuance n'est pas nécessairement le point fort de Jack London. Alors que les "gentils" sont parés de toutes les qualités, il n'y a rien à sauver chez les "mauvais".
On retrouve donc dans la description de Daylight les caractéristiques que l'auteur se plaît à attribuer à ses héros, qu'ils soient humains ou canins : force incommensurable, droiture d'esprit, résistance hors norme, beauté physique... Nous ne sommes pas loin du super-héros.

Mais toutes ces qualités suffisent-elles à leur bonheur ? C'est là que le roman devient intéressant.
J'ai lu "Radieuse Aurore" car je l'avais trouvé dans une boîte à livres et qu'il était comparé à "Martin Eden" qui m'avait beaucoup plu.
La parenté entre les deux personnages est réelle : tous deux mangent de la vache enragée toute la première partie pour retirer les bienfaits de leur ténacité dans la seconde. Et l'auteur d'en profiter pour écorner le monde de l'édition dans un cas, et celui des affaires dans l'autre. Car le succès ne fait pas le bonheur et on n'y accède qu'en abandonnant une partie de soi-même.

"Radieuse Aurore" m'a moins convaincue que "Martin Eden". J'ai eu l'impression d'avoir déjà lu l'essentiel de la première partie dans "L'appel de la forêt", et la vision des indiens et des femmes a beaucoup vieilli.
En revanche, les réflexions sur le monde de la finance de la seconde partie sont toujours d'une (étonnante ?) actualité. Et rien que pour cela, l'histoire de Daylight mérite d'être (re)lue.
D'autant que le dernier quart change de tout ce que j'ai pu lire de London jusqu'à présent et propose une idée à même de nourrir un débat philo !
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