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Critique de zazimuth


J'ai reçu ce roman pour ados dans le cadre de la dernière Masse Critique et je remercie Babelio et les éditions In Octavo pour cette chouette découverte.
Je tiens à relever que c'est, je pense, la seule dystopie que je connaisse qui ne soit pas anxiogène. Sans doute parce qu'elle ne critique pas réellement une société à la dérive, ayant poussé à l'extrême les technologies mais dresse avant tout un constat sur l'univers d'Entropie ainsi imaginé en le comparant avec un autre mode de vie plus naturel. D'autres dystopies ayant imaginé une société "soignée" des sentiments en montrent généralement les dangers, les risques et les revers de cette "purge" émotionnelle. Il n'a ici aucun jugement, l'auteur laisse le lecteur se faire son opinion.
Carrie est une adolescente qui vit dans un monde organisé et géré par des intelligences artificielles autonomes utilisant les nanotechnologies pour créer, réparer et maintenir cette société.
Un meilleur des mondes dans lequel chacun vit de façon mesurée, mangeant équilibré en fonction de ses besoins, apprenant les savoirs scientifiques et technologiques nécessaires à l'entretien et au maintien de cet univers. Une immense ville sous cloche dont les habitants ignorent qu'elle n'est, sous son dôme, qu'une minuscule partie du monde. L'héroïne du roman est un esprit un peu plus libre qui se pose des questions alors qu'elle n'est pas "programmée" pour. Elle va être témoin un jour de l'intrusion d'une fille qui ne leur ressemble pas et découvrir en la suivant une brèche dans le dôme lui révélant un monde extérieur totalement inconnu.
Cela permet d'aborder le point de vue de Tarune et le mode de vie de son clan en harmonie avec la nature et sa biodiversité. Mais la nature et les membres de son clan son attaqués par une étrange maladie.
Carrie va faire appel à son ami Virgile qu'elle va tenter de sortir de sa léthargie de confort pour qu'il lui vienne en aide auprès de ses nouveaux amis.
Sans doute le texte n'est-il pas anxiogène du fait qu'il n'aborde pas les questions humaines liées à la démographie avec les naissances et les morts, ce qui maintient cette illusion d'utopie à Entropie même si ses habitants s'apparentent plus à des androïdes qu'à des humains. L'absence de culture, d'Histoire et de fiction (liées à un monde extérieur et naturel) n'y est pas innocent car c'est une pure société de consommation gérée par des algorithmes qui est ici décrite.
La question centrale de ce livre ne serait-elle pas relative à la nature du bonheur et du sens de la vie ?
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