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Critique de Eroblin


Cet ouvrage de 1682 pages (oui, oui, vous avez bien lu) évoque la première partie de l'opération Barbarossa qui se déroule du 22 juin 1941 à fin décembre 1941 quand la Wehmacht comprend qu'elle ne pas avancer plus avant, qu'elle ne pourra pas anéantir l'Armée Rouge, considérée pourtant comme une armée d'incapables. Après un long préambule sur les atermoiements de Hitler qui tient à attaquer l'URSS mais sans ennemis dans le dos (il va même jusqu'à envisager une alliance avec la Pologne) et les craintes de Staline qui sait les faiblesses de son armée et qui aimerait gagner du temps -d'où le pacte de non-agression-, les deux auteurs déroulent l'invasion de l'URSS et surtout la violence inouïe qui va s'abattre sur les soldats et la population soviétique, faisant 5 millions de morts en 200 jours.

Ce qui est frappant dans cette longue démonstration historique, c'est le choix de la violence par les Allemands. Or, certaines populations (notamment les Ukrainiens) ont accueilli l'arrivée de la Wehmacht avec beaucoup d'espoir, celui de pouvoir se débarrasser des communistes. Mais les Allemands ne l'ont pas compris, dans leur arrogance et leurs préjugés, ils ont multiplié les exactions, s'aliénant ainsi les territoires occupés. du côté de l'Armée rouge, on est effaré par l'impréparation des soldats, la médiocrité voire l'absence de communications entre les différentes unités, groupes de combattants qui attaquaient sans savoir où se trouvaient ennemis ou amis. Sans oublier la violence exercée par la Stavka, le haut commandement où siège Staline en personne, qui impose les mouvements de troupes, les positions à tenir ou à enlever sans tenir compte de la réalité du terrain, des forces en présence et envoyant comme chair à canon des milliers de soldats peu armés (parfois, les soldats doivent partager des fusils…), mal commandés et qui sont pris entre le feu des Allemands et celui du NKVD. Malgré tout, l'Armée rouge résiste, se réorganise et tient face aux armées allemandes qui vont s'enliser dans ces territoires immenses. Les survivants accuseront plus tard dans leurs mémoires le fameux hiver russe pour justifier leurs échecs mais ce sont leur aveuglement, leur arrogance et l'immensité du territoire qui les ont fait perdre.

1682 pages… C'est long mais j'ai appris des faits que j'ignorais encore.

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