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Critique de AudreySabardeil




Le fief, c'est celui de Jonas, ce jeune mec qui a poussé au milieu des mauvaises herbes, parmi ces types de banlieue, qui s'insultent à longueur de phrases, en toute amitié, et trompent leur ennui et leur désespoir en fumant des joints de mauvais shit et en allant à la salle de boxe du vieux Pierrot.
Le fief, c'est ce territoire dont on est prisonnier quand on est ado, comme les parents l'ont été aussi avant eux, finalement.
Le fief, c'est aussi ce pré carré dont ils sont fiers d'être les maîtres, à moins qu'ils n'en aient honte quand ils partent en virée à la ville voisine.

Et c'est précisément ce que je retiens, malgré certains -rares- passages qui m'ont moins convaincue : l'auteur semble si imprégné de ces vies, de ce langage inimitable, de ces passe-temps qui ne servent à rien, surtout pas à passer le temps et ne mènent nulle part ; le romancier a si bien su rendre compte de cette duplicité, entre fierté et honte, entre espoir et résignation.
On y est, là, parmi eux, aux côtés de ce Jonas qui dit "je" et se dévoile. Attachant et désespérément lucide déjà. Avec la survie comme unique cap.

Un anti-héros englué dans sa vie qui débute ...
Pauvre seigneur de son pauvre fief...
Et sans doute, quand même, c'est déjà ça.
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