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Critique de Bouteyalamer


Allez à l'exposition Picasso-Giacometti à l'hôtel Salé (jusqu'au 5 février). Vous verrez un portrait de James Lord au crayon, l'Objet désagréable, la terrifiante Femme égorgée posée au sol, et ces portraits de bronze rugueux (Annette, Diego), dont le regard vous traverse et dont la bouche fermée montre la bonté. J'ai découvert une Femme qui marche de 1932, sans tête, blanche, lisse, frontale, dont la beauté stable, apollinienne, est trahie par un pectus excavatum triangulaire. J'ai voulu relire les passages du « Portrait par Giacometti » où le jeune et riche critique épie la difficulté du peintre à rendre la vérité d'un regard. « Si seulement je pouvais accomplir quelque chose en dessin, en peinture ou en sculpture, dit-il, ce ne serait pas si mal. Si je pouvais seulement faire une tête, une seule tête, juste une fois, alors peut-être que j'aurais une chance de faire le reste, un paysage, une nature morte. Mais c'est impossible ». Modestie confondante. Mais je prêté le livre. Un bon livre prêté n'est jamais rendu, c'est (bien) ainsi.
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