Mme Farnier, épouse d'un respectable fonctionnaire de province, taquine la muse à ses heures perdues. Et devient la lauréate d'un concours de poésie proposé par la revue le laurier d'or. Elle est invitée à se rendre à Paris, pour être lancée par la revue. le mari résiste un peu par peur de qu'en dira-t-on, puis finit par se laisser fléchir. le malheureux ménage va vivre l'enfer et les affres de cette situation : le directeur de la revue ne cherche qu'à tirer profit de la jeune poétesse, qui se voit jetée dans un tourbillon d'activités futiles et dangereuses. Entourée de gens qui cherchent à tirer profit de la situation ou mangés par l'envie et le désir de nuire, elle ne sait rapidement plus comment se tirer de cette situation plus que désagréable...
Un registre différent dans l'oeuvre de
Jean Lorrain. Une satire de moeurs régnants dans le milieu de la presse de son temps. Et pas seulement de son temps. Les photos truquées, les articles plus ou moins inventés pour les besoins de la cause, l'envie, le désir de réussir à tout prix, les mesquineries, les coups bas....Pas sûr que cela ait changé le moins du monde, même si les techniques ont évoluées. Et puis aujourd'hui, une jeune femme ne rêverait plus d'être poète, mais mannequin, actrice ou chanteuse. Et on connaît les différentes émissions qui sur ce créneau éveillent le désir frénétiques de ces jeunes, les utilisent puis les jettent pour très vite aller en chercher d'autres.
Jean Lorrain a une plume acérée pour décrire tout ce petit monde qu'il connaissait bien, il croque des portraits au vitriol, assez drôles parfois, même si certainement les contemporains reconnaissaient sans doute des personnes réelles derrière ces portraits, ce qui devait ajouter du piquant à la chose. Cela dit, c'est moins réussi et personnel que les autres livres que j'ai lu de lui.
Commenter  J’apprécie         20