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Critique de paroles


Mesdames et Messieurs, bienvenue à bord du vol France-Brésil, destination exacte Brasilia. Embarquement immédiat.

Vous voulez du dépaysement ? Et bien voilà de quoi vous étonner et vous divertir grâce au voyage littéraire de Jean-Yves Loude.
J'ai toujours été fascinée par l'architecture, par les villes, bâtiments ou monuments sortis de l'imagination de ces créateurs visionnaires que sont les architectes. J'avais déjà eu l'occasion de visionner divers documentaires sur Oscar Niemeyer et son impact sur la capitale Brasilia. Cette ville sortie de nulle part, du cerrado brésilien (savane), par la volonté de son président Juscelino Kubitschek, et inaugurée le 21 avril 1960, pour désenclaver Rio et Sao Paulo, villes côtières concentrant presque toutes les institutions.
J'ai beaucoup apprécié le regard de l'auteur qui a su effacer le sentiment d'immensité et de dénuement que j'avais conservé de cette ville. J'ai aimé la balade dans cette ville inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco avec ses bâtiments gigantesques (la cathédrale, l'université publique...), son axe central immense qui démotive toute tentative de manifestation, les anecdotes liées à sa construction avec le dur labeur des candangos (ouvriers ou plutôt travailleurs de l'ombre rejetés à la périphérie de la ville une fois les chantiers finis) qui en trois ans ont érigé le rêve d'un homme.
J'ai été surprise d'apprendre que le nombre d'habitants voulu pour cette ville était à l'origine de 300 000 ? Etrange de vouloir circonscrire ainsi une ville. La population actuelle avoisine les deux millions que le « plan-pilote » initial n'a pas su contenir et bon nombre de villes satellites ont grandi alentour. Il existe bien un métro mais il est cher et peu utilisé. Brasilia est la ville des automobiles. Elles sont partout et se garer demande patience.
Et Brasilia c'est aussi la chaleur, la sécheresse, la soif étanchée par une bière glacée, la faim calmée par quantité de viandes grillées et présentées sur d'immenses broches. Brasilia c'est aussi la musique et c'est encore la religion, les religions, les croyances (avec la magnifique église de Don Bosco aux vitraux d'une infinité de bleus)...
« Moi qui n'ai ni pouvoir ni argent, ni relations, j'ai au moins le pouvoir de parler à Dieu et ça maintient mon espoir d'avoir un jour de l'argent et des relations. »

Voilà un aperçu de Brasilia. J'espère vous avoir donné envie d'en découvrir plus. Notez que ce voyage littéraire est agrémenté de photos. Photos dont je déplore le petit nombre. Heureusement Internet m'a bien aidée à explorer cette ville si jeune et peu commune. Il n'empêche, j'ai aimé ce voyage au coeur du Brésil et je remercie Babelio et les éditions Tertium pour m'avoir offert le billet.
Ce livre fait partie de la collection « Pays d'encre ». Un joli nom je trouve. Et cette collection permet à un écrivain de parler d'une terre, d'un pays, de partager avec lui sa vision ou son sentiment sur un voyage poétique, géographique, politique. Mission accomplie !
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