Marilyn, dernières séances (illustré)

j'ai découvert Louison par le livre Carnet de campagne. Sa manière faussement naïve et un peu fleur bleue, m'a donnée envie de découvrir davantage son univers. Marilyn a été une drôle de surprise : c'est un drame, un désespoir qui se jouent là. Et le verbe jouer est choisi volontairement : Marilyn semble-t-elle jamais autre chose qu'une icône fascinante, toujours se donnant en spectacle ? le dessin langoureux et sensuel de Louison nous plonge dans le corps terrifiant et beau de cette femme, corps qui remplit l'espace de la case tout en ne se remplissant pas lui-même. Elle saisit son psychanalyste, l'envoute de mots et de confession, l'envahit, et lui obéit, lui désobéit, en fait sa béquille... tout en semblant lui glisser entre les doigts.

Une phrase qu'elle lui adresse au cours d'une séance : "je me fous de mourir. Je sais que vous me téléphonerez après." m'a laissée songeuse. Comme un mystère de plus sur cette star définitivement insaisissable.