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Critique de Bouvy


Je commencerai par remercier Babelio et les éditions Bayard pour m'avoir confié ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.

Bruce Wayne vient d'avoir tout juste 18 ans. Il entre en possession de la fortune de ses parents, assassinés quand il était encore enfant. (Ca, presque tout le monde le sait !) Il se rend à la soirée de gala organisée au profit d'oeuvres de charité, comme la tradition le veut à tous ses anniversaires, depuis que sa défunte mère l'avait décidé. Bruce est l'héritier d'une des plus grosses fortunes de Gotham City et les paparazzis lui courent toujours après. Le pauvre n'a que peu de vie privée. Ce soir là, après s'être disputé avec un ami qui tente de plus en plus souvent de profiter de lui, Richard, le fils du maire de la ville, Bruce quitte précipitamment la soirée de gala. Bruce à la manie d'écouter les radios des policiers. Il apprend alors qu'un terroriste, membre des « Nightwalkers » va s'enfuir au nez et à la barbe des forces de l'ordre après avoir commis un attentat. Bruce, qui roule en Aston Martin, qui plus est, équipée des dernières technologies WayneTech, comprend très vite que le Nightwalker échappera à la police sauf si, quelqu'un équipé d'une voiture de sport comme Bruce, s'en mêle. Ce dernier ne peut résister à l'envie de jouer au héros et se lance à la poursuite du criminel. Il parvient, en créant un accident avec le terroriste, à le faire arrêter. le jeune homme à besoin d'une bonne leçon, même fortuné, on n'a pas le droit de jouer au justicier en s'occupant des affaires de la police. Bruce est donc condamné à des travaux d'ordre d'intérêt général et il doit nettoyer les couloirs d'un asile, l'asile d'Arkham. Dans les couloirs des bas étages y sont enfermés les pires criminels de la ville dont une jeune fille, de l'âge de Bruce, qui serait membre des Nightwalkers et qui, depuis quatre mois, tient tête à la police et résiste à tous les interrogatoires. La jeune femme, très jolie, est accusée d'avoir commis trois crimes en égorgeant ses victimes. Quand elle reconnaît Bruce Wayne, elle lui adresse la parole. Bruce est fasciné par Madeleine. Mais quand, l'inspecteur Draccon, qui désespère de tirer des informations sur les Nightwalkers de la part de Madeleine apprend qu'elle parle avec Bruce, elle voit l'opportunité de se servir de notre héros pour l'approcher et tenter de soutirer des informations…

Bon, c'est un livre écrit pour les adolescents, alors, il faut le lire comme si j'avais quarante ans de moins au risque de le trouver niais. Je sais, c'est assez violent de parler comme ça mais j'ai déjà lu des livres dédiés aux jeunes que je trouvais franchement plus évolués et moins naïfs. Dès le début, Bruce, qui ne sait pas encore qu'un jour, il deviendra Batman, en a déjà tous les symptômes. Mais je trouve et c'est assez récurent au fil des pages, que l'auteur appuie toujours trop lourdement sur le drame familial pour nous expliquer que Bruce est un pauvre (pas par l'argent, il en a plus qu'il n'en faut) petit gars, orphelin de père et de mère, qui plus est, n'a pratiquement pas de vie privée tant la presse poubelle l'épie et attend qu'il fasse une bêtise. Heureusement, il y a Alfred, son tuteur et majordome qui le protège et l'éduque, Lucius Fox, qui gère l'entreprise familiale et qui est aussi un mentor pour le jeune homme, une bonne paire d'amis sincères et désintéressés en la personne de Dianne et d'Harvey. L'auteur nous plonge, en en faisant presque l'éloge, dans le monde ultra capitaliste où pour se donner bonne conscience, les très riches organisent des galas de charité pour aider les plus pauvres (je rappelle que le système social et l'état mât de cocagne n'existe pas aux USA et qu'on tente de l'éradiquer en Europe) et les terroristes sont une bande de méchants qui veulent voler les plus riches pour aussi soit-disant aider les pauvres. Pour l'anarchiste que je suis, c'est un peu trop à encaisser. Mais, Bruce, qui n'est pas encore Batman, est vraiment un gentil, même qu'il est prêt à croire que la belle méchante n'est peut-être pas la méchante que la police croit mais une gentille qui est si gentille qu'elle protège les méchants. Bon, assez de sarcasmes comme ça. J'ai juste eu un peu de mal d'entrer dans ce monde contrasté et qui semble, au premier abord, superficiel, un monde faste où il est préférable de paraître que d'être. Bon, c'est typiquement américain, plutôt genre Trump qu'Obama et je n'apprécie pas spécialement. En plus, entonner l'éloge de faire justice sois-même, c'est pas vraiment mon truc non plus. le livre n'est pas trop mal écrit, je dois l'avouer, le traducteur a fait du bon travail mais si je devais conseiller un livre a un adolescent entre quatorze et vingt ans (à cet âge, peut-être majeurs mais sont-ils adultes ou encore ados ?), je ne pense pas que le pousserais à lire ce genre de truc. Les super-héros sont tellement purs qu'ils finissent toujours par incarner le bien mais une image du bien nettoyée de l'esprit critique, qui ne scrute pas les coeurs ni les intentions et qui condamne comme si chaque super-héros du genre Batman (heureusement qu'ils nous créent parfois un Deadpool) avait le droit d'être à lui tout seul le jugement dernier. Bon, vous l'aurez compris, cette histoire n'était pas vraiment pour moi et je trouve sincèrement qu'il y a des auteurs et des livres franchement plus intéressant pour les jeunes mais si ce livre a le mérite d'initier quelques adolescents et ou adulescents au goût de la lecture, alors, je me dois de rester positif et me dire que c'est bien aussi d'écrire des histoires de super-héros.

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