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Critique de Alfaric


Les auteurs nous offrent un monde imaginaire avec sa flore (ah les cosses volantes d’Asphèle), sa faune (ah les jaguarondis géants !), sa géographie, sa mythologie… en mélangeant les équivalents fantasy des orients musulmans et hindouistes, de l’Empire du Milieu, du Pays du Soleil Levant, et des cultures africaines, méso-américaines et mélanésiennes. Ils s’amusent beaucoup à passer tout cela à la moulinette et c’est un grand plaisir que de retrouver tel ou tel détail des civilisations concernées (comme le palais du Potala ou les pyramides de Teotihuacan ^^). Pour ne rien gâcher c’est magnifique à contempler avec les dessins faussement enfantins de Virginie Augustin, surtout quand on passe des montagnes enneigées à la verdoyante canopée après avoir traversé déserts et marais, donc j’ai immanquablement pensé au vénérable "La Quête de l’oiseau du temps". Dommage que l’alchimie entre dessins, encrage et couleurs soit sensiblement moins réussis après le départ de Geneviève Penloup…
On nous raconte l’histoire d’Alim, l’hors-caste tanneur de peaux de sirènes tueuses, un père veuf qui veut protéger sa fille Bul de sa débordante imagination incompatible avec l’idéologie religieuse véhiculée par l’ordre établi de la Nef Iasoubine... Car le melting-pot réalisé par Wilfrid Lupano n’a d’autre but que se livrer à un réquisitoire contre l’intégrisme et du totalitarisme, le vocabulaire fondamentaliste se mariant décidément très bien avec la novlangue fasciste (c’est quand même autrement plus intelligent et plus subtil que de dessiner en boucles des figures religieuses à poil au nom du droit au blasphème…). Mais plus la fin du cycle approchait, plus j’ai eu l’impression qu’on s’intéressait davantage aux allégories qu’au récit, et quelque part là aussi c’est bien dommage !


Tome 2 :
Le récit continue 2 ans après la fin du tome 1 : ellipse, puis juste après flashback racontant ce qu’il s’est passé… Un truc narratif alambiqué auquel je n’accroche d’autant plus pas que Wilfrid Lupano va l’utiliser à 3 reprises en 4 tomes !
A Brahmalem, le grand victimaire Khélob s’oppose de plus à la politique des grands timoniers de la Nef Iasoubine, obsédé par le cas du blasphémateur Alim le tanneur, et le commissaire janissaire Reinkhol n’étant plus d’aucune aide pour le reconnaître depuis son passage par la case interrogatoire…
Dans le Nord, le général djihadiste Torq Djihid a été mandaté par ses supérieurs pour soumettre ou détruire, et c’est les pauvres panthéistes des treize clans qui croient en la métempsychose qui en font les frais…
Dans les montagnes, pépé, Alim et Bul ont refait leur vie parmi les marins des airs de Cléolia qui au grand désespoir des intégristes dispose d’une nef volante contredisant les principes de leur idéologie mortifère… Ils ont fui l’empire, mais l’empire la rattrape et c’est grâce à un sacrifice héroïque qu’ils parviennent à repartir en cavale !
2 gros cliffhangers à la fin de ce tome :

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