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Critique de gerardmuller


LE PRINCIPE D'ANTAGONISME ET LA LOGIQUE DE L'ÉNERGIE/STEPHANE LUPASCO

Je viens de terminer une studieuse lecture du bouquin de Lupasco ci dessus référencé ; je dois dire que j'ai été extrêmement intéressé , intrigué puis passionné par cette logique d'un nouveau genre, qui se situe en dehors de tous les sentiers battus . Lupasco nous invite à une véritable mutation intellectuelle. D'aucuns le considèrent comme le nouveau LEIBNIZ.
L'introduction de Nicolescu est très intéressante avec ce néologisme que constitue le mot « trialectique » pour dialectique à trois niveaux, constituant une grille générale de lecture de phénomènes d'une grande diversité.
D'emblée, Lupasco annonce qu'il faut rejeter l'absoluité du principe de non-contradiction , pour établir l'existence d'un principe d'antagonisme. Toute une axiomatique découle de ce fait , laquelle va s'appliquer tout simplement aux différents phénomènes considérés. La logique dynamique du contradictoire va faire feu de tout bois et nous amener à considérer bien des situations sous un angle nouveau. Ainsi , la Relation d'incertitude d'Heisenberg ne paraît plus aussi mystérieuse et insensée.(p. 29) Même chose pour le Principe d'exclusion de Pauli.
Mais la partie sur laquelle je voudrais insister est bien évidemment celle qui a rapport au temps et à l'espace. En quelque sorte, je me vois conforté dans l'idée que mon intuition me dictait . le temps est fonction de l'actualisation ou de la potentialisation, et » dès lors que la non-contradiction n'est pas absolue, un temps logique apparaît ».
« le temps est engendré par le dynamisme logique, fonction de la dualité antagoniste de toute énergie, énergie qui, par son caractère contradictoire même, sans lequel elle ne peut exister, constitue toute expérience logique, c'est à dire le logique lui-même. » Voila la phrase clef qui résume tout. Et il y en a d'autres ; « le temps résulte du développement d'un processus qui s'actualise ».
Pour l'espace , l'explication est parallèle. »La temporalité logique qu'engendre l'énergie, dans sa dialectique contradictoire, est solidaire d'une spatialité logique qu'elle engendre également par là même. » Et « il n'y a pas de lieu spatial en dehors de ce qui l'habite ». Vu de cette façon, cela paraît une évidence !
La postface ouvre des perspectives que la méditation, (dit l'auteur) devra prolonger . Avis aux amateurs.
En somme, l'auteur veut aller au delà de la logique classique ; sa logique n'est pas irrationnelle ou antirationnelle, mais plutôt surrationnelle ou transrationnelle, au choix .
Il montre que « exister », ce n'est pas « être », mais c'est « devenir ». Ce sera ma conclusion.
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