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Critique de palamede


« Je ne voudrais pas sortir de ma place. Je voudrais apprendre à n'en plus sortir. Or je sais que ma place d'homme est dans la joie. Oh ! S'éveiller chaque matin – et pourquoi pas chaque minute – et regarder le monde qui commence. »

Quelle leçon de vie ! Jacques Lusseyran, aveugle accidentellement à l'âge de huit ans, résistant déporté au camp de Buchenwald en 1944, puis professeur dans une université américaine, nous fait part de son expérience hors du commun. Un élan de vie exceptionnel, vers la joie et l'amour, la simplicité et la poésie, qui lui a fait surmonter le pire.

Sa liberté intérieure est sa lumière, ce qui le guide vers l'indépendance aux contingences extérieures pour ne voir que l'essentiel. Dans le camp de Buchenwald, c'est l'amitié partagée avec des hommes simples : « Nous n'étions nulle part où il y eût quoi que ce fût à protéger, sinon la vie et l'amour ». C'est aussi la poésie : « Il était une chose que seule la terreur pouvait obtenir, c'était que des centaines d'hommes bouillonnant au fond de la baraque fissent silence. Seule la terreur… et la poésie. »

Des pages magnifiques, écrites par « Le voyant » comme l'a nommé justement Jérôme Garcin, sur le triomphe de la vie plus forte que tout, sur l'amitié, sur l'enseignement, sur la liberté et la vie intérieure et surtout sur la poésie : « j'apprenais que la poésie est une des rares choses au monde, qui puisse l'emporter sur le froid et la haine. »

Jacques Lusseyran est une lumière à suivre dans les ténèbres de la vie, il nous éclaire et nous montre la bonne direction.
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