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Citations sur Krishnamurti : Les Années d'Accomplissement (21)

Je ne pense pas que le mal, quel qu'il soit, puisse être vaincu par la brutalité, la torture ou l'asservissement ; il ne peut l'être que par quelque chose qui ne soit pas le produit du mal. La guerre est le résultat de notre soi-disant paix, qui n'est faite que de brutalité, d'exploitation, d'étroitesse d'esprit, etc., se répétant chaque jour. A moins que nous ne changions notre vie quotidienne, nous ne pourrons prétendre à la paix ; les guerres ne sont que l'expression spectaculaire de notre comportement de tous les jours. Je ne pense pas avoir fui l'horreur ; je pense simplement que la violence n'offre pas de solution, de solution ultime, quel que soit celui qui l'exerce. J'ai trouvé la solution à tout cela, non pas dans le monde, mais en retrait de lui. Par le détachement, le vrai détachement, celui qui vient lorsqu'on est ou tente d'être (mot manquant), d'aimer et de comprendre. Cela est très ardu et pas facile à cultiver.
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La méditation est un des arts majeurs dans la vie, peut-être « l'art suprême », et on ne peut l'apprendre de personne: c'est sa beauté. Il n'y a pas de technique, donc pas d'autorité. Lorsque vous apprenez à vous connaître, observez-vous, observez la façon dont vous marchez, dont vous mangez, ce que vous dites, les commérages, la haine, la jalousie— être conscient de tout cela en vous, sans option, fait partie de la méditation. Ainsi la méditation peut avoir lieu alors que vous êtes assis dans un autobus, ou pendant que vous marchez dans un bois plein de lumière et d'ombres, ou lorsque vous écoutez le chant des oiseaux, ou lorsque vous regardez le visage de votre femme ou de votre enfant.
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Quand l’homme percevra le mouvement de sa propre conscience il verra la division entre le penseur et la pensée, l’observateur et l’observé, l’expérimentateur et l’expérience. Il découvrira que cette division est une illusion. Alors seulement apparaît la pure observation qui est vision directe, sans aucune ombre provenant du passé. Cette vision pénétrante, hors du temps, produit dans l’esprit un changement profond et radical.
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La négation totale est l’essence de l’affirmation. Quand il y a négation de tout ce qui n’est pas amour - le désir, le plaisir - alors l’amour est, avec sa compassion et son intelligence.
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La pensée est temps. La pensée est née de l’expérience, du savoir, inséparables du temps. Le temps est l’ennemi psychologique de l’homme. Notre action est basée sur le savoir et donc sur le temps, ainsi l’homme se trouve toujours esclave du passé.
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Au début de février 1938, l'écrivain anglais, Gérald Heard, qui habitait Hollywood depuis peu, écrivit à K, lui exprimant le désir de le rencontrer. K l'invita à Arya Vihara et celui-ci y passa la journée. « Il a l'air sympathique et nous avons tous eu d'intéressantes conversations. Il est très versé dans les sciences. » Heard était arrivé aux Etats-Unis en avril de 1937 avec Aldous Huxley, l'épouse de celui-ci (Maria Nys, originaire de Belgique) et leur fils ; ils avaient débarqué sur la côte Est et traversé le pays en voiture. Au moment où Heard fit la connaissance de K, Huxley se trouvait à l'hôpital (il souffrait d'une pneumonie). Il chargea son ami de dire à K combien il serait heureux de le rencontrer une fois rétabli. A cette époque, Heard et Huxley étaient tous deux élèves de Swami Prabhavananda, directeur du Centre Védantique Ramakrishna de Los Angeles.
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« L'attention sans choix » est une expression que K emploiera très souvent à partir de ces années-là— et qu'il emploie encore. Il n'est pas certain que Lady Emily l'ait bien comprise. Le choix suppose une direction, l'intervention de la volonté. K, lui, parlait d'être attentif, d'instant en instant, à ce qui se passe en soi, sans jamais vouloir canaliser ou changer quoi que ce soit. L'attention est affaire d'observation, de perception pure ; elle produit le changement sans l'intervention de l'effort.
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Anéantir ce qui est vieux, ce qui est cristallisé, ne se fait pas en un jour ; il y faut une attention constante et sans choix. Tout cela m'enivre et me transporte. L'anéantissement m'atteint de toutes parts, mais seuls ceux qui sont en éveil ne se cristallisent pas à nouveau, devenant pareils à des vases. Etre ouvert, aimer sans vouloir retenir, est une difficulté qui resurgit sans cesse. Oui, nous sommes toujours à vouloir le vase ou à le voir différent de soi ; il ne nous arrive que très rarement d'être indifférents au vase et de boire l'eau qu'il contient.
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Il était prévu que quelque soixante-cinq personnes de diverses nationalités y participassent. Lady Emily ne fut pas du nombre ; son âge avancé, estimait-elle, ne lui permettait plus de participer à des rencontres ou des camps. Vers la fin de septembre, K se rendit à Paris où il fut l'hôte de Carlo et de Nadine Suarès. Carlo Suarès était Espagnol et sa femme Egyptienne. K les connaissait depuis 1927 et leur amitié n'avait cessé de croître. A cette époque Suarès avait déjà traduit plusieurs livres de K en français. A Paris, K avait une autre amie: Marcelle de Manziarly. Il rencontra celle-ci en 1920, alors qu'elle avait dix-neuf ans. Marcelle était excellente musicienne, élève de Nadia Boulanger, interprète (elle jouait du piano) et compositeur. De tous ceux encore en vie elle est sans doute la seule à être restée sa fidèle adepte pendant soixante ans. La sœur aînée de Marcelle: Mima Porter, dont le mari était décédé et qui était elle aussi très amie avec K à cette époque, avait acheté une maison à Ojai en 1930.
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K mit longtemps à se remettre de sa tournée de conférences d'Amérique du Sud. Au début de 1936, accompagné des Rajagopal, il partit pour Carmel, à l'hôtel Peter Pan Lodge, où il se reposa. Le 21 avril, de retour à Ojai, il écrivit à Lady Emily:
Je commence à retrouver mes forces. Ma tournée de conférences en Amérique du Sud m'avait passablement épuisé. J'ai un peu maigri, ce que je ne peux me permettre (il pesait moins de cinquante kilos). Pourtant, je me sens nettement mieux, j'ai plus de vitalité. Je ne vais guère à Los Angeles, mais de temps en temps à Hollywood. Je passe le plus clair de mon temps ici à recevoir des gens, à revoir mes entretiens, à réfléchir. Récemment, j'ai passé des moments très agréables à réfléchir ; cette réflexion paraît sans fin, si extraordinairement changeante ; plus on la pousse loin, plus elle mène dans les profondeurs.
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