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Critique de Latulu


Dans l'ensemble, ce roman de fantasy urbaine ne m'a pas vraiment convaincue même si beaucoup de points positifs ont contribué à rendre ma lecture intéressante.

J'aime beaucoup Sarah J Maas que j'ai découverte avec sa fameuse saga ACOTAR. Ce roman étant annoncé comme son premier livre de fantaisie pour adulte, je m'attendais donc à ce que les personnages soient plus contrastés que dans ces séries précédentes. Ce ne fut pas le cas.

Bryce Quilan est une hybride fae-humain, employée dans un magasin d'antiquités le jour et fêtarde invétérée la nuit. A la suite d'une tragédie qui change sa vie, elle est amenée à collaborer avec Hunt Athalar, un assassin aux ordres du gouverneur de Crescent City, une ville où se côtoient toutes sortes de créatures surnaturelles et quelques humains.

L'univers est riche et très bien détaillé, le récit court sur 800 pages, il y a beaucoup de descriptions. Comme à son habitude, l'auteure prend le temps de développer ses personnages, on s'identifie facilement à eux et j'ai aimé le côté introspectif. En revanche, j'ai trouvé beaucoup trop de clichés : le héros masculin est un bad boy malgré lui, l'héroïne est une badass qui n'a besoin de personne. Les dialogues sont pour beaucoup un échange de réparties que se jetteraient deux ado maladroitement amoureux.

L'histoire est découpée en 4 parties inégales dont certaines comportent beaucoup de longueurs.
La première nous permet d'appréhender l'univers et son bestiaire divisé en 4 castes distinctes appelées maisons.
Ainsi la Maison de la Terre et du Sang regroupe les Humains, Changeurs, Sorcières et les animaux ordinaires. La Maison du Ciel et du Souffle comporte les anges surnommés les Malakim, les Faes, les Elémentaux et les Lutins. La maison des Eaux rattache les Lutins des rivières, les Sirènes, les bêtes de l'eau, les Nymphes, les Kelpies et les Nokk. Enfin la Maison des Flammes et des Ombres comprend les Moissonneurs d'Ames, Spectres, Vampires, Draki, Dragons, Nécromanciens et de façon générale toutes les espèces honnies.
Les deuxième et troisième parties se focalisent plus sur l'intrigue et l'action. Et c'est là que les longueurs interviennent. Je pense sincèrement que le récit aurait gagné en substance et en rythme avec moins de description et cet éternel cliché du romantisme où le couple de héros se tourne autour avant de se déclarer.
Enfin la quatrième et dernière partie est un script de films d'actions. Ce n'était vraiment pas sérieux. Je me suis demandée si les drogues dont use et abuse l'héroïne au début du roman n'avaient pas fini par monter à la tête de l'auteure. C'était à la limite du ridicule. le cliché (oui encore un) d'un élément le plus faible d'une caste qui sauve l'héroïne en se sacrifiant puis la bataille finale alors là… le livre a été pensé et écrit pour être adapté en film. Clairement. Et la version musclée et typique du film d'action américain, façon Rambo. Alors forcément, je suis restée sur cette dernière impression : excédée par le surréalisme et les bons sentiments qui dégoulinent jusqu'à la dernière page.

On est pas du tout dans un roman de fantaisie adulte. Ou alors bas de gamme et ça me fait mal de penser cela d'un roman de Sarah J Maas. Les dialogues pauvres et la quatrième partie hallucinée (oui je ne m'en remets pas…) le classe en Young Adult avec un gros raté à la fin.
Alors même si l'histoire est sympa, les personnages et l'univers intéressants, la fin du livre a détruit l'impression plutôt positive que j'avais en début et milieu de lecture.

Le roman n'a d'ailleurs pas rencontré un accueil enthousiaste également outre-atlantique en dépit du gigantesque marketing orchestré autour de sa sortie.
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