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Critique de florencem


Hâte de reprendre la saga après une petite pause, je me suis donc lancée dans ce tome d'entre deux : Un palais de glace et de lumière. Je dirais qu'en soi, il n'est pas indispensable pour la suite. Je le classerais plus dans la catégorie « fan-service » sans que cela soit péjoratif, car j'ai passé un excellent moment avec nos héros, mais si vous décidez de ne pas le lire, vous ne manquerez rien de vital.

Nous retrouvons nos héros quelques temps après la fin de la guerre contre Hybern. La reconstruction est en place, mais certaines rancoeurs sont toujours bien présentes, et on sent que la paix n'est pas encore quelque chose d'établie. Pourtant, chacun essaye d'aller de l'avant, combattant leurs démons comme ils le peuvent. L'arrivée du solstice d'hiver serait peut-être le moment propice pour ressouder des liens.

J'ai beaucoup aimé l'alternance de points de vue. Clairement parce que cela nous permet de mieux appréhender les sentiments de chacun. Et les émotions sont à fleur de peau. La guerre a laissé des traces indélébiles, et même si La cour de la nuit s'en sort plutôt bien, les dommages sont bien là. Feyre ne cesse de revoir Rhys mort, Nesta s'enferme dans son malheur, Mor s'interroge toujours sur le traumatisme dont elle ne s'est toujours pas remise, Rhys doit faire face à des mécontentements chez les Illyriens… Et ce n'est qu'un petit échantillon. Chacun essaye de maintenir la tête hors de l'eau avec plus ou moins de succès. Ce n'est pas évident à lire, mais c'est aussi la réalité de la guerre et d'autres traumatismes que l'on peut vivre dans une vie.

Heureusement, pour contrebalancer tout cela, la fête du solstice arrive. Un peu l'équivalent de nos fêtes de Noël. Cela n'absorbe pas le mal-être ambiant, mais c'est tout de même une petite lueur d'espoir dans les ténèbres. Et moi qui adore Noël, j'avoue que j'ai été charmé par l'ambiance liée aux festivités.

Il est aussi important de voir comment les personnages arrivent à affronter ce qui leur arrive. le fait que l'on voit différente façon d'y parvenir (ou pas) était très intéressant. Je pense que nous avons tous des « armes » à notre disposition et que c'est grâce à elle que nous pouvons aller de l'avant. Feyre trouve un exutoire dans la peinture, Rhys se plonge dans le travail, Mor fuit plus ou moins, Nesta s'enfonce littéralement, Elain jardine et cuisine… Cela n'a pas besoin d'être épique. le tout est de faire avec ce que l'on a, et ici, on arrive à ressentir tout cela.

Bien entendu, je ne suis pas forcément fan de tout. Nesta en est un bon exemple. Je n'arrive pas à la comprendre et c'est probablement tout le problème. Pour moi, elle est en colère contre le monde entier, notamment ceux qui sont prêts à lui tendre la main, mais pas contre les vrais fautifs : Hybern, son père et Ianthe. Ils sont morts tous les trois ce qui ne favorisent peut-être pas le processus de guérison, mais la présence de l'aînée de la fratrie est à chaque fois pesante. J'espère que le tome suivant saura me réconcilier avec elle. Autre petit souci : Elain et Lucien. Je ne comprends pas ce que l'auteur a voulu faire avec ces deux-là et surtout, on a l'impression de ne pas voir d'issue. Ce qui est vraiment dommage car j'adore les deux personnages. le « duo » Tamlin / Rhys était par contre plus intéressant. Là aussi, on semble face à une impasse, mais… je ne sais pas, je trouve qu'il y a plus de travail et de cohérence.

Un palais de glace et de lumière se lit très rapidement et nous permet de mettre le doigt sur pas mal de choses intéressantes. Je comprends le choix d'en faire un tome d'entre deux par contre, car je pense que dans un tome « classique » le tout aurait alourdi l'intrigue. Un récit préparatoire pour la saga suivante où Nesta prendra les rênes. Il y a beaucoup de moments doux, et on retrouve les interactions que j'adore avec le groupe donc pour moi, une réussite.
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