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Critique de Amy_
Impossible de passer à côté de la saga phénomène acotar, j'avoue y être allée sans attentes, je ne voulais pas placer la barre trop haute de peur d'être déçue. Ce fut tout l'inverse, j'ai adoré ce premier tome ! On frôle le coup de coeur. ⚠ attention spoilers ⚠
Pour commencer, j'ai beaucoup apprécié ce premier tome, même si on sent que c'est introductif, le développement du Worldbuilding est très peu étayé, tout comme les personnages, qui sont peu nombreux. Toutefois, ce n'est pas pour autant désagréable, je n'ai ressenti aucun ennui durant ma lecture, l'autrice nous fait découvrir progressivement les créatures qui ponctuent ce monde, évoque les différentes Cours, ce qui tient en haleine et ce même si ça prend son temps. L'intrigue concernant la malédiction n'est pas un secret puisqu'il est directement indiqué que c'est une réécriture de la Belle et la Bête, par contre, j'avais très envie d'en connaitre l'issue, qui pour le coup était tout à fait surprenante ! Les derniers chapitres sont palpitants et apportent un dynamisme indéniable.
Concernant les personnages, j'ai bien aimé Feyre, pour une fois l'héroïne est différente, ce n'est pas la jeune fille « pure », qui n'a jamais rien vécu jusqu'à croiser son « prince charmant ». Et ça c'est vraiment appréciable. Certains lecteurs lui reprochent sa « stupidité ». En réalité, je trouve ces arguments un peu excessifs dans la mesure où à sa place, on agirait probablement de la même manière et la curiosité l'emporterait sur la raison. Et si Feyre restait « sage » l'histoire n'avancerait pas. J'ai également lu qu'on lui reprochait de vouloir s'occuper de sa famille alors qu'ils la maltraitaient. Cela peut paraitre curieux, mais c'est un comportement humain, dans une majorité de cas, et je vous l'accorde c'est bien malheureux, l'amour qu'on porte à ses proches fait qu'on essaie quand même de les protéger, d'attirer leur sympathie, et ce même s'ils se montrent néfastes. Il s'agit d'une certaine emprise affective et ça me semble coïncider avec l'attitude de Feyre. Tout ne se résume pas à la promesse faite à sa mère de veiller sur ses soeurs et son père, c'est une déduction assez simpliste.
Je suis obligée d'aborder l'aspect soi-disant problématique de ce roman, avec notamment les personnages de Tamlin ou Rhysand, qui ont été comparés à des agresseurs sexuels. Il faut revenir à un fait essentiel : les Fæs sont réputés depuis toujours comme étant des êtres dotés d'une cruauté sans limites, ils ont d'ailleurs toujours méprisé les humains (CQFD : esclavagisme sexuel, exploitation des êtres humains à des fins artistiques, ou pour de la main-d'oeuvre, on le retrouve d'ailleurs dans de nombreux romans où les Fæs sont abordés). Nous sommes dans un univers de fantasy, les Fæs ne peuvent pas être comparés aux mortels, ils ne sont pas comme eux, n'ont pas les mêmes pratiques, la même moralité ni les mêmes codes. Donc, parler d'agresseurs… C'est juste insensé et méconnaitre l'univers cruel de la Færie. La comparaison est peut-être grotesque, mais c'est comme si dans un univers de fantasy, on ne voyait pas de magicien user de magie. Les Fæs ne sont, à l'origine, pas des êtres sympathiques. de plus, je ne crois pas que Sarah J; Maas fasse l'apologie du viol, des agressions, certains de ses personnages sont gris, c'est vrai, mais ça reste cohérent dans son univers.
Dans la même lignée, certains évoquent le syndrome de Stockholm du fait qu'acotar soit inspiré du conte de la Belle et la Bête. Je trouve que là aussi c'est un peu exagéré. Au fil des chapitres, et de manière assez rapide, il apparait évident que Tamlin plait à Feyre. le consentement et les sentiments qu'elle éprouve envers lui ne semblent pas être l'objet d'un quelconque syndrome.
Je ne dis pas que le roman est parfait, mais les arguments problématiques ne tiennent pas la route selon moi et la saga est injustement critiquée. Si vous êtes freiné de découvrir cette histoire à cause de ça, je ne saurais vous conseiller que de vous forger votre propre avis.
Pour revenir à l'histoire, j'ai bien aimé les personnages comme je le disais, même si certains nous font avoir des crises de nerfs. J'ai eu une véritable sympathie à l'égard de Lucien, j'ai vraiment hâte d'en connaitre plus sur la suite de son développement. Quant à la romance entre Tamlin et Feyre, je l'apprécie mais je trouve qu'il manque un peu de... piquant, de ce petit truc passionnel. Pour autant, je les trouve mignon, et j'aime bien Tamlin qui permet à Feyre de panser ses blessures du passé, de reprendre confiance en elle par rapport à tout le mal que sa famille lui a fait et d'avancer. L'arrivée de Rhysand m'a également beaucoup intriguée, la relation houleuse entre lui et Feyre annonce des prochains tomes explosifs. J'ai juste eu une petite déception pour Amarantha qui est la « méchante » de l'histoire, mais qui finalement reste développée en surface. Je l'ai trouvé énervante, mais pas glaçante.
J'ai quand même remarqué quelques incohérences notamment dans l'écriture avec des descriptions physiques qui parfois portent à confusion, ou sont répétitives. Un autre point m'a déplu, et pas des moindres, c'est le choix douteux de Sarah J Maas d'avoir fait résister Nesta (que je déteste atrocement, j'étais obligée de le dire) au sort de persuasion lancé par Tamlin sur elle, Elain et son père. Je ne vois pas comment une simple mortelle -malgré sa volonté de fer, qui pour moi ne justifie rien- peut résister aux pouvoirs d'un Grand Seigneur Fæ. C'est incompréhensible et ce détail n'apporte rien au récit, Feyre pouvait se contenter de raconter la vérité à Nesta.
Pour conclure, j'ai été agréablement surprise, je vais d'ailleurs directement enchaîner avec le deuxième tome. Malgré les quelques défauts et les avis parfois très sévères, je vous recommande chaudement cette saga !
Pour commencer, j'ai beaucoup apprécié ce premier tome, même si on sent que c'est introductif, le développement du Worldbuilding est très peu étayé, tout comme les personnages, qui sont peu nombreux. Toutefois, ce n'est pas pour autant désagréable, je n'ai ressenti aucun ennui durant ma lecture, l'autrice nous fait découvrir progressivement les créatures qui ponctuent ce monde, évoque les différentes Cours, ce qui tient en haleine et ce même si ça prend son temps. L'intrigue concernant la malédiction n'est pas un secret puisqu'il est directement indiqué que c'est une réécriture de la Belle et la Bête, par contre, j'avais très envie d'en connaitre l'issue, qui pour le coup était tout à fait surprenante ! Les derniers chapitres sont palpitants et apportent un dynamisme indéniable.
Concernant les personnages, j'ai bien aimé Feyre, pour une fois l'héroïne est différente, ce n'est pas la jeune fille « pure », qui n'a jamais rien vécu jusqu'à croiser son « prince charmant ». Et ça c'est vraiment appréciable. Certains lecteurs lui reprochent sa « stupidité ». En réalité, je trouve ces arguments un peu excessifs dans la mesure où à sa place, on agirait probablement de la même manière et la curiosité l'emporterait sur la raison. Et si Feyre restait « sage » l'histoire n'avancerait pas. J'ai également lu qu'on lui reprochait de vouloir s'occuper de sa famille alors qu'ils la maltraitaient. Cela peut paraitre curieux, mais c'est un comportement humain, dans une majorité de cas, et je vous l'accorde c'est bien malheureux, l'amour qu'on porte à ses proches fait qu'on essaie quand même de les protéger, d'attirer leur sympathie, et ce même s'ils se montrent néfastes. Il s'agit d'une certaine emprise affective et ça me semble coïncider avec l'attitude de Feyre. Tout ne se résume pas à la promesse faite à sa mère de veiller sur ses soeurs et son père, c'est une déduction assez simpliste.
Je suis obligée d'aborder l'aspect soi-disant problématique de ce roman, avec notamment les personnages de Tamlin ou Rhysand, qui ont été comparés à des agresseurs sexuels. Il faut revenir à un fait essentiel : les Fæs sont réputés depuis toujours comme étant des êtres dotés d'une cruauté sans limites, ils ont d'ailleurs toujours méprisé les humains (CQFD : esclavagisme sexuel, exploitation des êtres humains à des fins artistiques, ou pour de la main-d'oeuvre, on le retrouve d'ailleurs dans de nombreux romans où les Fæs sont abordés). Nous sommes dans un univers de fantasy, les Fæs ne peuvent pas être comparés aux mortels, ils ne sont pas comme eux, n'ont pas les mêmes pratiques, la même moralité ni les mêmes codes. Donc, parler d'agresseurs… C'est juste insensé et méconnaitre l'univers cruel de la Færie. La comparaison est peut-être grotesque, mais c'est comme si dans un univers de fantasy, on ne voyait pas de magicien user de magie. Les Fæs ne sont, à l'origine, pas des êtres sympathiques. de plus, je ne crois pas que Sarah J; Maas fasse l'apologie du viol, des agressions, certains de ses personnages sont gris, c'est vrai, mais ça reste cohérent dans son univers.
Dans la même lignée, certains évoquent le syndrome de Stockholm du fait qu'acotar soit inspiré du conte de la Belle et la Bête. Je trouve que là aussi c'est un peu exagéré. Au fil des chapitres, et de manière assez rapide, il apparait évident que Tamlin plait à Feyre. le consentement et les sentiments qu'elle éprouve envers lui ne semblent pas être l'objet d'un quelconque syndrome.
Je ne dis pas que le roman est parfait, mais les arguments problématiques ne tiennent pas la route selon moi et la saga est injustement critiquée. Si vous êtes freiné de découvrir cette histoire à cause de ça, je ne saurais vous conseiller que de vous forger votre propre avis.
Pour revenir à l'histoire, j'ai bien aimé les personnages comme je le disais, même si certains nous font avoir des crises de nerfs. J'ai eu une véritable sympathie à l'égard de Lucien, j'ai vraiment hâte d'en connaitre plus sur la suite de son développement. Quant à la romance entre Tamlin et Feyre, je l'apprécie mais je trouve qu'il manque un peu de... piquant, de ce petit truc passionnel. Pour autant, je les trouve mignon, et j'aime bien Tamlin qui permet à Feyre de panser ses blessures du passé, de reprendre confiance en elle par rapport à tout le mal que sa famille lui a fait et d'avancer. L'arrivée de Rhysand m'a également beaucoup intriguée, la relation houleuse entre lui et Feyre annonce des prochains tomes explosifs. J'ai juste eu une petite déception pour Amarantha qui est la « méchante » de l'histoire, mais qui finalement reste développée en surface. Je l'ai trouvé énervante, mais pas glaçante.
J'ai quand même remarqué quelques incohérences notamment dans l'écriture avec des descriptions physiques qui parfois portent à confusion, ou sont répétitives. Un autre point m'a déplu, et pas des moindres, c'est le choix douteux de Sarah J Maas d'avoir fait résister Nesta (que je déteste atrocement, j'étais obligée de le dire) au sort de persuasion lancé par Tamlin sur elle, Elain et son père. Je ne vois pas comment une simple mortelle -malgré sa volonté de fer, qui pour moi ne justifie rien- peut résister aux pouvoirs d'un Grand Seigneur Fæ. C'est incompréhensible et ce détail n'apporte rien au récit, Feyre pouvait se contenter de raconter la vérité à Nesta.
Pour conclure, j'ai été agréablement surprise, je vais d'ailleurs directement enchaîner avec le deuxième tome. Malgré les quelques défauts et les avis parfois très sévères, je vous recommande chaudement cette saga !
