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Critique de Jakob1996
Un livre interdit dans certaines bibliothèques américaines ? Un livre subversif ? Dangereux peut-être ? Un livre qui corrompt la jeunesse...Hmmm, c'est très tentant...Un livre qui faisait apparaître des lueurs d'excitation dans les yeux des Bookstagrameuses conquises... Vite, me le procurer. Savoir de quoi ça parle, m'approcher du mystère et unifier ma lecture pâmée avec celle de millions d'autres lecteurices...
Bon, eh bien, c'est la douche froide.
Pas glacée mais même pas vraiment tiède.
Si le livre n'est pas une catastrophe du tout grâce à une écriture plaisante et un certain sens du récit, ce n'est pas non plus le chef-d'oeuvre qui se vend par camions entiers et traîne derrière lui une réputation sulfureuse et un délicieux parfum d'interdit.
J'ai eu un problème moral au regard du parcours de l'héroïne et c'est cela qui explique ma note plutôt basse. Au début du livre, c'est la misère pour Feyre et sa famille mais Sarah J. Maas dresse le portrait prometteur d'une héroïne super badass, indépendante, autonome moralement, la plus jeune membre de la famille qui est presque seule à subvenir à leurs besoins, autonome sexuellement aussi. Bref, Feyre est libre. Malheureuse mais libre de penser et d'agir malgré un environnement social pauvre, triste et endeuillé. Et puis soudainement, comme ça, parce que l'amour arrive au détour d'un drame de chasse, Feyre va peu à peu se transformer en ménagère de moins de cinquante ans, captive énervée mais rapidement soumise à ses pulsions, totalement fascinée par les avant-bras musculeux de l'objet de son désir (je crois que ce détail revient 5 ou 6 fois dans le roman).
Et c'est la chute sans fin du récit vers une série d'épreuves de plus en plus violentes qui symboliquement ne sont qu'un long chemin parsemé d'épines vers le mariage et la fidélité qu'elle va devoir prouver et prouver et prouver.
Bon, c'est pas gagné parce qu'il reste 4 volumes après ça et que le triangle amoureux est déjà en place pour la suite mais voilà, je n'avais jamais lu un livre qui part d'un personnage de jeune femme capable d'en découdre avec le monde entier pour finir par une amoureuse/pleureuse prête à prendre des gifles pour que son amoureux en prenne moins.
Question féminisme et émancipation, c'est le monde à l'envers et j'avoue platement ne pas saisir le pourquoi du succès de ce roman chez les jeunes femmes au 21ème siècle. Sauf si on pense que nos destins de contes de fées sont de rencontrer nos moitiés malgré l'adversité et de vivre une vie de couple tellement traditionnelle qu'elle frise le cliché sociologique.
Je comprends que cela rassure mais moi, ça m'a inquiété.
Bon, eh bien, c'est la douche froide.
Pas glacée mais même pas vraiment tiède.
Si le livre n'est pas une catastrophe du tout grâce à une écriture plaisante et un certain sens du récit, ce n'est pas non plus le chef-d'oeuvre qui se vend par camions entiers et traîne derrière lui une réputation sulfureuse et un délicieux parfum d'interdit.
J'ai eu un problème moral au regard du parcours de l'héroïne et c'est cela qui explique ma note plutôt basse. Au début du livre, c'est la misère pour Feyre et sa famille mais Sarah J. Maas dresse le portrait prometteur d'une héroïne super badass, indépendante, autonome moralement, la plus jeune membre de la famille qui est presque seule à subvenir à leurs besoins, autonome sexuellement aussi. Bref, Feyre est libre. Malheureuse mais libre de penser et d'agir malgré un environnement social pauvre, triste et endeuillé. Et puis soudainement, comme ça, parce que l'amour arrive au détour d'un drame de chasse, Feyre va peu à peu se transformer en ménagère de moins de cinquante ans, captive énervée mais rapidement soumise à ses pulsions, totalement fascinée par les avant-bras musculeux de l'objet de son désir (je crois que ce détail revient 5 ou 6 fois dans le roman).
Et c'est la chute sans fin du récit vers une série d'épreuves de plus en plus violentes qui symboliquement ne sont qu'un long chemin parsemé d'épines vers le mariage et la fidélité qu'elle va devoir prouver et prouver et prouver.
Bon, c'est pas gagné parce qu'il reste 4 volumes après ça et que le triangle amoureux est déjà en place pour la suite mais voilà, je n'avais jamais lu un livre qui part d'un personnage de jeune femme capable d'en découdre avec le monde entier pour finir par une amoureuse/pleureuse prête à prendre des gifles pour que son amoureux en prenne moins.
Question féminisme et émancipation, c'est le monde à l'envers et j'avoue platement ne pas saisir le pourquoi du succès de ce roman chez les jeunes femmes au 21ème siècle. Sauf si on pense que nos destins de contes de fées sont de rencontrer nos moitiés malgré l'adversité et de vivre une vie de couple tellement traditionnelle qu'elle frise le cliché sociologique.
Je comprends que cela rassure mais moi, ça m'a inquiété.
