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Critique de Aline1102


J'avais lu ce roman il y a quelques années et j'en gardais un souvenir ému : c'est le premier polar dont j'ai deviné le coupable avant la fin ! Comme c'était exceptionnel pour moi, je suis immédiatement devenue une grande fan de Patricia MacDonald, cette auteure tellement gentille qu'elle m'avait permis de deviner le dénouement de son histoire :-)

Je me suis donc lancée dans une relecture et, devinez quoi ? Je ne sais même plus comment, à l'époque de ma première lecture, j'ai identifie le coupable... Je devais être particulièrement concentrée sur l'histoire lors de ma première lecture et, si je ne m'étais pas souvenue de l'identité de la personne, je serais passée complètement à côté cette fois-ci.

L'histoire est assez basique : un médecin est soupçonné d'avoir tué sa femme et est envoyé en prison. Les trois enfants du couple sont séparés : Nina est élevée par une vieille tante, son frère aîné part à l'université, et le second frère est en quelque sorte adopté par un couple vivant à Hoffman.

Quand le docteur Avery est libéré conditionnellement, il a une mauvaise idée : il veut retourner à Hoffman, afin de prouver son innocence. Nina le suit, afin de veiller sur lui et de l'aider

Hoffman étant une petite ville (normalement) sans histoires, vous vous doutez bien que l'arrivée du docteur Avery ne laisse personne indifférent... Les commérages vont bon train et les voisins sont assez choqués de sa présence.

On se retrouve donc avec une ambiance classique de petite ville où tous se liguent contre le "méchant" et Nina, qui est seule à croire à l'innocence de son père, se retrouve bien vite très isolée. Quand son père est assassiné à son tour et que Nina commence à enquêter, c'est en quelque sorte la goutte d'eau qui fait déborder le vase : les habitants ne comprennent pas son attitude et pensent qu'elle devrait tourner la page, rentrer à Manhattan et laisser dormir les morts.

Que dire des personnages ? J'ai bien aimé Nina, qui m'a semblé assez énergique et décidée. Mais les autres personnages sont assez bizarres. le docteur Avery, tout d'abord m'a paru extrêmement désagréable. Alors que sa fille fait tout pour l'aider et qu'elle tente de le protéger le plus possible, lui se contente de la rabrouer. Une seule chose l'intéresse : renouer avec ses deux fils, qu'il n'a plus vu depuis son procès. Et Nina qui l'a toujours soutenue pendant ses 15 ans de détention ? Elle n'a qu'à aller voir ailleurs s'il y est. Sympa, non ?

Avec les deux frères de Nina, on atteint le summum de l'étrangeté. le plus jeune (dont j'ai oublié le nom) a décidé d'appeler ses parents adoptifs Maman et Papa et de couper totalement les ponts avec son frère et sa soeur (admettons, si ça lui fait plaisir, mais ce n'est pas très sympa non plus). L'aîné, qui a des problèmes de couple, se préoccupe plus de ceux-ci et de sa carrière que de la mort de son père et des ennuis de sa soeur. Quelle famille !

Dans l'ensemble j'ai apprécié cette relecture. Certes, il y a des polars mieux écrits, mais La fille sans visage a le mérite de m'avoir fait passer un bon moment à chacune de mes lectures.
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