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Critique de Riduidel


Etrange histoire que cette chronique de la vie d'un anglais en un temps (ou plutôt un Temps) étrange ...Pour commencer par le début, ce roman raconte la vie d'un homme qui va nous servir de guide dans toutes les couches d'une société anglaise transformée par la révolution de l'éther, un "truc" magique qui rend le plus mou des caoutchoucs plus dur que l'acier, qui permet des miracles dans tous les domaines d'une industrie naissante. Oh, bien sûr, cet éther ne transforme pas que l'industrie, mais ça, c'est ce que nous fera découvrir le narrateur.Ce narrateur, donc, va partir de sa petite ville "minière" pour découvrir Londres, y pratiquer des activités interlopes mais néanmoins touristiques, avant de se frotter à d'autres tranches de la société. le tout, bien entendu, sous les auspices de l'amour.La première surprise de ce roman, c'est sa construction sous forme de chroniques relatant les événements importants de la vie de notre héros, et ceux de son époque. Car bien évidement, il est le témoin des transformations radicales de son temps.Pour le dire rapidement, je ne sais pas trop quoi penser de ce roman.Certains passages du roman sont ainsi d'une beauté proprement féérique (comme ceux nous montrant "mademoiselle", ce personnage énigmatique) quand d'autres sont ennuyeux, soit par leur mise en scène de la vie des pauvres (voir la vie dans les easterlies), soit par leur côté proprement excessif (la résidence des grands-guildés et ses sortilèges incroyablement inutiles). Je peux bien entendu comprendre que l'auteur ait souhaité varier les expériences et les visions de ce monde fort contrastéé, mais j'ai trouvé quand même que tout cela manquait d'unité.Dans le même ordre d'idée, les personnages sont, pour la plupart, assez fantomatiques. En fait, les seuls échappant à cet océan de vide sont les "anamorphes" : mademoiselle et Anne.Bon, bien sûr, tout cela ne peut conduire le lecteur de cet avis un peu attentif qu'à une seule conclusion : l'auteur souhaite avant tout montrer que le progrès promis par l'éther n'est qu'un mirage, face auquel seul le réenchantement de ce monde pourra apporter un sens. Joliment dit, non ? Néanmoins, je trouve la démonstration un peu laborieuse.Autant dire que je ne suis pas convaincu. Et c'est bien dommage, car l'auteur déploie un arsenal de sense of wonder rarement égalé : des licornes, de la magie de poche, un fanal éclairant Londres à la façon d'une tour Eiffel magique, un palais des merveilles sur la côte de la manche, ... et j'en oublie bien entendu des tonnes.Mais un beau décor, sans une histoire valable, ne reste malgré tout qu'un décor.Et peut-être que je ne suis pas le public idéal de ce genre de roman, je n'ai pas été convaincu par l'aspect chronique de ce roman somme toute imposant.Néanmoins, je ne saurais dire que c'est un mauvais roman, puisque certains aspects, dont j'ai déja parlé, m'ont réellement impressionnés.
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