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Critique de Trollibi


« J'ai transmis à mes enfants l'importance de la famille. J'ai été une mère sévère mais aimée. » (p.9)

Sicile, de nos jours. Maria vient de mourir, le dimanche où elle voulait fêter son anniversaire en famille. Autour de son cercueil, sont rassemblés ses cinq enfants, qu'elle a élevés seule pendant plus de 20 ans : Giovani, le professeur qui ne s'est jamais senti écouté, pas même par sa femme ; Agata, l'artiste peintre ratée ; Diego, le "petit papillon" (entendez "homosexuel" dans le langage de sa mère) ; Rosalia, la préférée ; et Santo, le petit dernier, journaliste bohème. Qu'auraient-ils à dire sur l'importance de la famille et sur la sévérité de leur mère ? Car Maria est une mère aimante à sa manière (elle ne les épargne pas), une fine cuisinière mais elle a aussi un secret qui devait bien refaire surface un jour...

Cette bande dessinée est une véritable perle, découverte parmi les suggestions de mon magasin de BD préféré !

Avant tout au niveau de la construction du récit. On découvre chaque enfant au travers d'un chapitre qui lui est consacré : sa vie présente où moment où il apprend la mort de sa mère, ses pensées, le poids du passé. Une recette de Maria introduit chaque chapitre (à vos fourneaux les cuisinier.e.s !), avec beaucoup de basilic (bien entendu) et des sauts dans le passé de Maria et des enfants alternent avec les moments présents. La narration est surprenante et on sent tout le poids des secrets, la force de caractère d'une mère sicilienne, « capable de tout, lorsqu'il s'agit de ses propres enfants, des bouches qu'elle a nourries de son sein. » (p.154)

Les dessins sont très beaux, en noir et blanc pour le présent, en sépia pour le passé. Les traits sont fins et réalistes. Ils reflètent parfaitement les sentiments des personnages et ils sont vivants même s'ils sont dépourvus de couleurs. le découpage des cases et du texte est lui aussi très dynamique, ce qui permet une lecture aisée mais surtout un rythme relativement rapide qui colle bien avec la tension créée au fur et à mesure que l'on progresse dans la lecture et que l'on découvre l'intrigue.

Le format de la BD, légèrement plus grand qu'un manga ou qu'un livre de poche mais beaucoup plus petit qu'une BD classique, peut être déstabilisant (« J'aime pas » m'a dit mon cher et tendre) mais n'a pas été un frein pour moi. Basilicò est réellement un des meilleurs romans graphiques que j'ai lu ces dernières années !
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