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Critique de Ambre76


J'ai lu Les Hommes à tête d'aigle de Florian Macé avec beaucoup d'intérêt.

Tout d'abord, j'apprécie la langue soignée de l'auteur, la justesse avec laquelle il pose chaque mot. le détail prend toute sa place grâce à la richesse du vocabulaire. le choix des mots, leur sonorité et même la couleur y sont importants au point que je relisais certains passages à voix haute pour entendre des phrases s'enchainer comme une partition de musique.

Ensuite, la construction du roman a retenu mon attention. Des histoires imaginaires et confuses, à priori éloignées les unes des autres, concourent à dévoiler la nature humaine, dont la constance fait que la « renaissance civilisationnelle » ne sera vue, éventuellement, qu'à travers les yeux de notre descendance.

Enfin, dans le texte apparaissent finement des reflets de notre monde contemporain où la réflexion cède la place à l'action, où la logique inversée considère la victime comme coupable et où l'intransigeance des pouvoirs publics fait taire les voix divergentes des citoyens. La vallée des Castors au gazon synthétique dédié aux grandes manifestations publiques et, surtout, à la pratique sportive ainsi que mademoiselle Belanger défigurée par René en sont des exemples. Cependant, les hommes à tête d'aigle, qui immiscent un sentiment de peur pour imposer leurs choix politiques et/ou idéologiques, n'auront pas le dernier mot.

L'auteur décrit sciemment un monde sans transcendance et, de ce fait, sans finalité ; un monde sans tendresse et qui fait souvent froid dans le dos. C'est seulement à la fin de ce roman plein de couleurs que j'ai découvert celle de l'espérance.
J'aime et recommande ce texte pour sa finesse d'observation, son beau français et ce sous-jacent désir existentiel de rendre le monde meilleur.
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