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Critique de EstelleML


Dans son essai court et dense, Marielle Macé cherche à tenir le fil entre visibilisation des lieux de la marge et exploration sémantique des mots pour dire l'impensé et l'invisible de nos sociétés, incarnés par les camps de réfugiés.

La cartographie est ainsi avant tout linguistique, puisqu'il s'agit de trouver les mots pour exprimer avec justesse le combat pour une justice sociale, d'occuper l'espace béant allant du "considérer", regarder avec égard, au "considérant" administratif faussement neutre, justifiant la destruction d'un camp illégal.

S'appuyer sur une saine colère, poétique même, selon l'auteur, représenterait une prise de position politique pour exiger l'inclusion, l'audibilité et la visibilité des vies précaires marginalisées mais aussi des espaces urbains occupés, parfois sous nos yeux mais ignorés. Une résistance donc à tout processus de banalisation qui commencerait déjà dans la langue utilisée pour penser ce qui résiste à nos conceptions de la réalité sociale.
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