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Critique de chartel


C'est ma première lecture d'un ouvrage des éditions Les Belles Lettres, et j'ai été séduit par la qualité du livre, à la fois sobre et élégante. C'est une belle invitation à découvrir une oeuvre d'apparence austère et difficile. La curiosité devient plus vive grâce à une préface engageante de Claude Lefort qui parvient à rassurer le lecteur qui ne connaît rien ou assez peu de l'histoire romaine. Avoir lu Tite-Live, Xénophon ou Cicéron n'est donc pas un impératif pour apprécier ces Discours (bien que cela puisse aider nécessairement).

Ces Discours sont composés de trois livres. le premier s'intéresse à la politique intérieure de Rome, le deuxième à la politique extérieure et le dernier aux grands acteurs de cette période.
Machiavel comprend bien avant Montesquieu, que le frein à la tyrannie est dans un équilibre des pouvoirs. Il commence par observer que les régimes qui durent sont ceux qui font place à trois autorités: celle d'un prince, celle d'une noblesse et celle du peuple.
En s'appuyant sur les récits de Tite-Live, il remarque que les dissenssus entre peuple et noblesse permirent à la République romaine d'accroître la puissance de son État. Il compare alors le système romain à celui de sa ville, Florence pour tenter de comprendre ce qui manque à ce dernier.
Enfin, le caractère très méthodique de l'auteur du Prince apparaît de manière remarquable dans ce livre. Comme un scientifique consciencieux, il analyse chaque cas de figure par des comparaisons, il émet des hypothèses, il propose des interprétations. Malgré son parti pris évident, cela donne une idée de cette pensée humaniste à l'oeuvre durant la Renaissance italienne.


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