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Critique de Rodin_Marcel


Macquaire Patrick – "Le quartier Picassiette : un essai de transformation sociale à Chartres" avec une préface de Pascal le Rest – L'Harmattan, 2009 (ISBN 978-2-296-07268-8)
– format 14x22, 192p.
(il existe une réédition revue et augmentée en 2018 – ISBN 978-2-343-12725-5)

Un témoignage dans lequel l'auteur mélange plusieurs strates de narration, sans rigueur aucune.
Il nous expose parfois la vie et l'action de Raymond Isidore dit "Picassiette", ce personnage à la "facteur Cheval", qui se mit à ramasser des débris de poteries et porcelaines pour en garnir les façades de sa maison devenue aujourd'hui une attraction touristique, puis il enchaîne par de "vastes considérations" sur l'art de la mosaïque appliqué à la "mosaïque" sociale...

Car il se trouve que la maison Picassiette est située dans l'un de ces quartiers, les Hauts de Chartes, créé pour servir de ghetto de relégation de la main d'oeuvre immigrée dont sont issues aujourd'hui les générations désoeuvrées faisant (maigre) fortune dans le trafic de drogue (anecdotes pp. 87, 105, 120, 133), quartier que les nobles instances locales entreprennent de "requalifier", de "convivialiser", de "ramener dans le chemin standard de la vie ordinaire" sans bien sûr offrir le moindre travail salarié mais en confiant à notre auteur – éducateur de rue, ethnologue certifié à la mode EHESS – une mission de ravaudage social. Il en vient à créer une "régie de quartier" et à reprendre la direction de l'association des 3-R...

Ce mélange de thèmes, dont aucun n'est vraiment traité en profondeur, laisse le lecteur sur sa faim, d'autant plus que l'auteur a plutôt tendance à se donner le beau rôle de chevalier blanc... quant aux habitants, leur présence est tout à fait fantomatique.

Il semble qu'il existe une édition actualisée de cet opuscule, publiée en 2018 : il serait intéressant de voir ce qu'est devenue cette intervention de l'auteur dans ce quartier...
Pour ma part, je reste perplexe et quelque peu dubitatif, mais bon, je n'habite point Chartres, et n'en connais pour l'instant que le centre-ville récemment ravagé à grands frais par une équipe municipale en proie à la folie des grandeurs, le contribuable chartrain doit être bien fortuné...

PS : il faudrait qu'une personne bien intentionnée informe l'auteur de ce que Rostropovitch ne jouait point de la contrebasse mais du violoncelle (cf p. 175).
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