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Critique de Coetseslivres


Gustav, c'est Klimt, le célèbre peintre. le baiser est le titre d'une de ses toiles, celle que vous voyez sur la couverture.
Lorsque j'ai eu ce livre en main, je me suis demandé quel allait être le sujet. La vie, ou une partie de la vie, de Klimt ? Mystère. Aussi ai-je été étonnée lorsque j'ai lu la 4ème de couverture. le peintre est bien là, en effet, mais le sujet principal du livre est tout autre.
Lucie et son père, à la sortie d'une exposition sur Klimt, sont les victimes parmi d'autres d'un attentat à la bombe. le père meurt en protégeant sa fille qui tombe dans le coma.
Le ivre débute à l'hôpital. le lecteur fait la connaissance de Lucie et de son entourage (famille et soignants) et va les suivre jusqu'après son réveil.
Côté narration, il y a 2 parties, « Lucie » et « les autres ».
Lucie : Cette partie est écrite à la 1ère personne. Au départ, elle ne sait pas où elle est, elle entend seulement des bruits, des voix. Elle est incapable de réagir, même si elle le souhaite. le lecteur va suivre les pensées, les rêves, les doutes, les angoisses de cette jeune femme. L'auteure a voulu, et su, nous transmettre ce pourrait ressentir une personne dans l'état de Lucie. Elle oscille entre rêve et réalité, son subconscient prenant le pas sur le conscient. Plus on avance dans le récit, et donc vers le réveil, plus les phrases sont longues et construites et plus la réalité prend le dessus. le lecteur a vraiment l'impression d'être enfermée avec elle, cherchant à comprendre ce qui se passe autour et la perception qu'elle peut avoir, avec un retour progressif à la réalité.
Les autres : C'est l'entourage de Lucie, famille et soignants.
Guillaume, le mari de Lucie et père de leurs filles jumelles dont il doit maintenant s'occuper seul. Il a pu prendre quelques congés, mais ne pourra pas éternellement faire du télétravail et compter sur ses collègues. Tous les jours, il vient voir Lucie, lui parle, la touche, guettant le moindre signe qui lui permettrait d'espérer un mieux.
Clémence, soeur de Lucie. Maman célibataire d'un petit garçon, elle aussi vient tous les jours voir sa soeur et lui parler. Tout comme Guillaume, le guette et attend un signe de réveil.
Deux personnages forts, et qui malheureusement ne peuvent pas compter sur Simone, la mère de Lucie et Clémence. Une femme égoïste, qui se plaint sans arrêt, comme si elle était la seule à souffrir.
On suit également le travail des soignants et leur approche de Lucie et de son entourage.
Ces passages-là sont écrits à la 3ème personne, pour une distanciation plus prononcée.
Et Klimt dans tout ça me direz-vous ? Est-il là seulement dans le titre et l'image de couverture ? Hormis le fait qu'il est un des peintres favoris de Lucie ? Je vous réponds non. La narration comprend une 3ème partie en italique parlant des tableaux du peintre. 1 « chapitre »=1 tableau qui est expliqué. Déroutant au départ, on s'aperçoit au fil du livre que les tableaux présentés sont reliés à Lucie et permettent de montrer, d'une façon plus « poétique » ce qu'elle ressent. Intégrer un peintre et ses oeuvres dans un roman tel que celui-ci est une façon originale de le faire découvrir.
Vous lirez alternativement une partie Lucie, puis une partie Les autres , avec de temps à autre une partie « tableau » qui s'intègre parfaitement au récit.
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En bref : Un moment de lecture chargé en émotion, sans que cela soit larmoyant. Une vision assez nette des difficultés que rencontre l'entourage, de l'attitude des soignants et des pensées d'une personne dans le coma. La plume de Martine est toute en finesse, avec des mots simples qui touchent. le rendu est on ne peut plus convaincant.
Je n'en dirai pas plus et je vous laisse partir à la découverte de ce roman qui en vaut vraiment la peine.
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