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Critique de MadameTapioca


Ce roman reconstitue les dernières années d'Adolf Eichmann en Argentine. Caché sous le nom de Ricardo Klement, nous le suivons de 1952 jusqu'à ce qu'il soit capturé par des agents du Mossad en 1960. le titre fait écho au « Eichmann à Jérusalem » de Hannah Arendt qui à l'époque suivit le procès pour le New Yorker.

Un portrait froid et analytique de celui que l'on nomme « l'architecte de la Shoah », responsable des déportations et de l'application de la Solution finale. Sans le juger, en s'efforçant de ne pas le présenter comme un être abominable, mais en même temps sans montrer la moindre trace d'empathie, n'utilisant que des faits objectifs mêlés aux réflexions du nazi (tirées de ses propres déclarations), l'auteur présente un personnage qui est bien difficile à cerner, apparaissant bien souvent comme un homme d'une déconcertante banalité. Il apparait tour à tour comme un gars stupide, un médiocre, un raté, un mari attentionné. L'antisémite fanatique n'étant jamais bien loin.

En termes de contenu, le roman jette donc une lumière intéressante sur la vie sud-américaine et la pensée de ce criminel ainsi que sur celle d'autres nazis (outre Eichmann on croisera d'autres acteurs du 3ème Reich comme Josef Mengele). Mais en termes de narration j'ai eu un vrai problème. L'histoire est racontée dans l'ordre chronologique avec plusieurs sauts dans le temps, intercalée par des souvenirs antérieurs. Cette structure donne un récit totalement décousu qui peine à capter l'attention.

J'ai mené ma lecture à son bout mais en m'ennuyant bien souvent. J'ai cependant tourné la dernière page sur une impression positive grâce à l'épilogue qui vient expliquer les motivations de l'auteur pour écrire ce livre.

Traduit de l'espagnol (Argentine) par Margot Nguyen Béraud.
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