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Critique de oiseaulire


Le thème déjanté de ce livre m'a plu : quoi de plus réjouissant que l'idée de fonder un musée de la guerre pour.... l'avènement de la paix ?
Collationner tout ce qui a trait aux conflits militaires et à la violence pourrait-il vraiment servir de repoussoir définitif aux instincts guerriers des hommes et les "condamner" définitivement à la paix ?
Pour tenter ce formidable pari, Claudio Magris a mis en scène un doux maniaque, pacifiste bien sûr, qui fait don de sa collection gigantesque (armes diverses, documents, commentaires personnels) à une fondation de Trieste en vue de la création d'un musée hyper-moderne.
L'auteur déroule ainsi une quantité impressionnante d'engins guerriers, du plus rudimentaire au plus élaboré, dans une liste non exhaustive de son propre aveu, puisque tous les objets peuvent, détournés de leur usage, blesser ou tuer.
Il évoque dans dans un style parfois saisissant les atrocités de l'histoire, massacres, tueries, trafics d'êtres humains, tortures et
développe une vraie philosophie de la guerre.
Le fond est passionnant, mais la composition de l'oeuvre m'a ennuyée. Les chapitres, très courts, sont attractifs au premier abord, mais à la lecture leur succession trop rapide et la diversité des thèmes abordés confèrent à l'ensemble de l'ouvrage un aspect décousu comme le seraient une rêverie, une méditation donnant lieu à des digressions trop nombreuses et trop longues. Certains épisodes sont développés davantage que je l'aurais souhaité, d'autres s'interrompent trop prématurément.
J'aurais préféré pour un tel sujet sortir de la trame fictionnelle (le personnage de l'organisatrice du musée, grâce auquel le livre peut être qualifié de "roman" est une digression en elle-même ) et lire un essai qui aurait été intitulé, pourquoi pas " Mort et violence - Ebauche d'une métaphysique de la guerre. "
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