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Critique de babel95


Camille Valensi est heureuse de retrouver sa mère et sa grand-mère dans leur petit village D Auvergne. Elle vient de passer deux années éprouvantes dans le sud marocain, mais son obstination a fini par payer : elle a réussi à obtenir que sa grand-mère, qui avait dû quitter le Maroc à l'Indépendance, laisser la maison familiale de Figuig, soit rétablie dans ses droits. La vieille femme n'a jamais perdu sa nationalité marocaine et a donc été injustement expulsée. Un succès, certes, mais une fois sur place, Camille a constaté que la maison familiale était en fait une simple bâtisse en pisé, à l'écart du quartier, sur une propriété enclavée ; beaucoup d'efforts pour un vrai cadeau empoisonné.

Dans le village auvergnat vit Lauren Passelaigue , qui la retraite venue, a entrepris de transformer un ancien buron- abri de berger traditionnel - en gite touristique et bientôt en ashram. Les travaux prenant du retard, Lauren demande l'aide de la mère de Camille. Jeanne, sa fille, journaliste va venir passer quelques jours dans le village. Avec Camille, elles pourront terminer l'aménagement du buron. Mais Jeanne n'est pas en vacances : elle est retournée en Auvergne pour couvrir, de province, la situation politique extrêmement tendue, voire insurrectionnelle, qui se développe à Paris. Cette situation dramatique a été déclenchée par la mort, dans une manifestation, de Karl Berest, leader du parti des nouveaux souverainistes. Jeanne souhaite prendre un peu de distance avec Paris, et son but est de « radiographier le grand foutoir d'en haut » ; mais une fois arrivée au village, l'inspiration lui fait défaut.
Les retrouvailles entre Camille Valesi et Jeanne Passelaigue ne se passent pas tout à fait comme prévu. Adolescentes, elles n'étaient pas très proches ; leurs parcours les a encore éloignées l'une de l'autre. Les deux jeunes femmes ont cependant un point commun : toutes deux n'ont pas connu leur père. Leurs mères ont des caractères forts. Possessives, entières, il est difficile de leur échapper. A Paris, la situation politique s'envenime. En Auvergne, le chantier du buron accapare toutes les énergies. Contre tout attente, un soir, sous l'effet de substances, Camille et Jeanne entament une relation éphémère.

Il m'a été difficile de rédiger une critique de Souveraines de Stanislas Mahé, et la lecture de ce roman m'a laissée très perplexe. Mes sentiments sont partagés.
J'ai aimé la manière dont Stanislas Mahé a reconstitué l'atmosphère auvergnate, les animaux, les paysages et les burons. Les relations mères-filles, la description de Camille et Jeanne sont une vraie réussite : le style est précis, nerveux, les mots choisis avec soin. le point de vue de l'auteur est original.
J'avais lu avec plaisir les deux premières parties du roman, lorsque, brusquement, j'ai décroché.

Je n'ai pas compris comment la troisième partie se rattachait à tout ce que je venais de lire. Que faire de ces nouveaux éléments, assez disparates ? Quel lien entre le rôle de l'insurrection à Paris et l'arrivée providentielle d'une Suissesse dans le monde politique français, le poids de la religion, et une charge féroce contre les hommes ? J'ai trouvé la fin du roman un peu bâclée.
Je pense reprendre la lecture de Souveraines un peu plus tard, je porterai peut-être un autre regard sur le roman.
Je remercie Masse Critique de Babelio, ainsi que les éditions Joca Seria, de m'avoir adressé Souveraines de Stanislas Mahé afin d'en faire la critique.

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