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Critique de Siladola


Un grand livre ne se mesure pas au nombre de pages. C'est un ton, une voix. Dès l'abord, Le voleur et les chiens fait entendre la tonalité inimitable de Naguib Mahfouz, dans cette demi-ténèbre du Caire qui l'environne et entoure ses personnages d'un fond mystérieux. Non pas un mystère de pacotille ou de roman noir, en dépit de la thématique criminelle, du séjour clandestin du voleur chez la prostituée généreuse, et des rendez-vous dans les bars des alentours des pyramides. Non, ce simple et dense roman transcende décor et situation, atteint au symbole : là est le mystère. Allégorie du fatum ? Esprit immémorial de l'Egypte ? Le désert, l'Histoire. La perte irréversible qui pèse sur le héros ne peut même se racheter par le séjour chez un maître soufi que fréquentait son père. Enfant prodigue sans retour ? Damné de la terre ? L'art de Mahfouz est de donner aux péripéties banales du récit la force d'une parabole. Courons lire le Palais du Désir !
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