Crépuscule
Lorsque descend le soir
On entend les mésanges
S'appeler ci et là
Par petits cris complices
Et le merle sifflote
Sa mélodie rêveuse.
Dans la pénombre tiède
La lune se déploie
Dans un halo laiteux
Sur le ciel bleu profond
Et je me crois soudain
Revenue au printemps.
Le Merle au bain
Dans la vasque le merle
S'ébroue avec entrain,
Et l'eau jaillit en perles
Parmi l'or du matin.
Il bouge et se trémousse,
Battant l'aile et le bec,
Se frotte et s'éclabousse
Et met la vasque à sec ....
Plus d'eau pour l'alouette,
Le pigeon, le moineau !
Mais la citerne est prête
A l'emplir de nouveau.
Soir d'automne
Soir d'automne
Qui rêve en rose
Et chante en pépiements furtifs
Secouant doucement ses feuilles oubliées
Sur l'arbre solitaire.
Chien et Chat
Chat ...... rogne !
Chat ..... pitre !
Chat ..... va chauffer !!!
Chat .... perlipopette !
Chat ..... rrive !
Chat .....loupé ...
Ben ... où est-il donc ce chat ? (teigne !)
Il est caché le chat ... soeur-sachant-chasser-sans-son-chien
(dans ... les chardins !!!)
La cheminée
Vive le feu de bois
Clef des rêves et des images
Télévision des autres âges
Où le conteur s'assoit.
Les mots du rêve
Je veux des mots si doux qu'ils diront l'aventure
Qu'ils partiront au gré du vent qui les caresse
Et qu'ils courront perdus
Sans ânon ni collier
Petits mots à tâtons endormis sous l'ombrage
Je veux des mots qui sonnent ainsi que des clairons
Aux vastes harmonies
Aux longues résonances
Des mots comme des gongs suspendus à des chaînes
Frappés par des maillets dans des lamaseries
Je veux des mots chenus tout ridés et tout secs
Penchés sur les chemins à ramasser des glands
Des mots tremblants auprès du poussin nouveau-né
Et qui glanent aux champs avec leur vieux panier
Les mots sont les supports des rêves des poètes
Ils vivent auprès d'eux comme de grands oiseaux
Dans la clarté du soir à demi endormis
Et battent des paupières au soleil déclinant
Tandis que l'âme s'ouvre aux étoiles naissantes.
Matin
Un envol de canards érafle la rivière
Le feuillage d'argent étincelle au soleil
C'est la fin de l'été qui pleure sa lumière
Sur les joncs éblouis de la berge au sommeil.
Piédestal
Montagnes de racines
Abri de Korrigans
Arbre tu nous dessines
Un marchepied puissant.