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Critique de Pat0212


Nous suivons en alternance la vie de de Fiona dans les années quatre-vingt à Chicago et son séjour à Paris en 2015 lors des attentats. le roman commence avec une fête étrange donnée au moment de l'enterrement de Nico en 1984. Il vient de mourir du sida et sa famille, qui l'a rejeté dès son adolescence a refusé que ses amis assistent à ses funérailles, aussi organisent-ils cette fête décalée durant laquelle on boit, on regarde des diapositives avant d'aller se servir de souvenirs dans l'appartement du défunt. Fiona, la soeur de Nico est la seule de sa famille qui l'a toujours soutenu et encouragé, elle fait partie de la bande de son frère. Lors de cette fête, Yale a un malaise et va se reposer, dans la chambre d'ami, mais lorsqu'il redescend il n'y a plus personne. Il apprend plus tard que ses amis se sont rendus chez Nico, mais ce souvenir le marque énormément. Il travaille dans une galerie et doit prendre contact avec Nora la grande tante de Fiona qui veut léguer des tableaux à sa galerie. Yale est le personnage central du livre avec Fiona et le roman se déploie autour de deux axes : les débuts de l'épidémie de sida et l'histoire des tableaux, à travers la vie et la mort de ces deux personnages et de leurs amis.

Trente ans plus tard, Fiona recherche sa fille Claire avec qui elle a des problèmes relationnels depuis son enfance, la jeune femme a quitté une secte et semble désormais vivre à Paris avec sa fille que Fiona ne connaît pas. Claire a disparu depuis quatre ans, mais sa mère l'a aperçue sur une vidéo diffusée sur le net. Cette partie est moins intéressante.

J'ai détesté ce roman, dès le premier chapitre, j'ai eu envie de l'abandonner, ce que je ne fais jamais. J'aime la littérature américaine et le bandeau sur la couverture, le présentant comme le meilleur roman de l'année selon le New York Times m'a attirée sans que je ne cherche plus loin. le sujet ne m'intéresse pas du tout en fait, je n'ai aucune sympathie pour le milieu dont il parle et de plus il y a beaucoup de longueurs. La moitié des pages aurait largement suffi. Les personnages sont peu attachants en dehors de Yale, encore m'a-t'il fallu aller très loin dans le livre pour l'apprécier. Fiona jeune est sympathique, elle s'engage pour ses amis et les accompagne sur leur difficile chemin de vie. On se demande comment elle a pu devenir cette mère incapable de nouer un vrai contact avec sa fille, qui traîne des problèmes depuis trente ans alors qu'elle était une jeune fille si courageuse et équilibrée. Yale a une vraie profondeur et c'est un personnage intéressant.

On suit les débuts de l'épidémie de sida à Chicago et la lutte des malades pour faire reconnaître leurs droits face à la politique de Reagan qui refuse de financer la recherche ou des assurances qui ne veulent pas payer les traitements balbutiants quand il y en a. On suit aussi, à travers les différents personnages, les polémiques sur l'usage du préservatif, les tests et la nécessité de la monogamie. On comprend très bien la peur de faire le test, puisqu'un résultat positif équivalait à une condamnation à mort rapide en 1984/5. Toutefois je n'arrive vraiment pas à comprendre pourquoi des personnes hésitaient à se protéger, qu'elles soient gay ou non d'ailleurs, multipliaient les partenaires et certaines pratiques vraiment peu recommandables dans des lieux tels que les toilettes des gares ou les saunas spécialisés. Je pense que la communauté gay n'avait pas le monopole de ces pratiques douteuses qui nous viennent de la décennie précédente et on contribué à la diffusion des MST, heureusement pas toutes mortelles. Certaines descriptions sont vraiment dégoutantes, même si elles ne sont heureusement pas très fréquentes dans le roman. Yale se fait contaminer bêtement alors qu'il est très au courant des risques qu'il prend, et je suis sûre que beaucoup de personnes ont vécu cela dans la réalité.

Le thème principal du livre est le deuil. Nora n'arrive pas à oublier son amour de jeunesse, un peintre qui s'est suicidé en 1920 et Fiona ne peut faire le deuil de son frère, raison qui l'empêchera de créer un lien avec sa fille, née plusieurs années après sa mort. Fiona se sent d'ailleurs la gardienne d'un cimetière et n'a pas vu que le monde a continué d'avancer sans elle, elle ne s'en rend compte qu'après avoir rencontré sa petite fille et espère ouvrir un nouveau chapitre de sa vie où les morts dormiraient enfin en paix.

Certaines descriptions de la maladie m'ont aussi fortement déplu, sûrement parce que ça me donnait l'impression d'être au travail. La scène qui m'a le plus touchée est celle où Yale dit adieu à son chat Roscoe juste avant sa mort.

Je suis contente d'être arrivée au bout de ce pavé même si je ne l'ai vraiment pas apprécié.

#LesOptimistes #NetGalleyFrance
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