AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lebelier


Premier volume d'une réédition de « Trilogie Noire », « la vie est dégueulasse » raconte les tribulations de Jean Fragier, dernier « anarchiste illégaliste». Après une attaque de transport de fonds durant laquelle il tue un homme, Jean Fragier se cache dans la campagne avec l'un de ses complices. Il continue de courtiser Gloria, jusqu'alors son amour platonique dont on apprend qu'il a tué le père au cours de la précédente fusillade.
Dans un décor toujours gris, sale, noir – dégueulasse comme la vie- Jean Fragier évolue, assumant sa sexualité par son pistolet (scène pseudo freudienne de la fin.)Il finira par se « faire suicider » disant aux agents : « tirez au sexe ! »
Ce roman n'a rien à voir avec le reste de l'oeuvre de Léo Malet. Il n'y a pas l'humour détaché de Nestor Burma. le titre le résume et Fragier le répète très souvent dans le récit. le décor est typé : usines qui crachent leur fumée, crachin poisseux, air pollué, tout ce qui évoque le noir, le gris y est accumulé. le style, en revanche, est très sec. Les phrases sont courtes et peu élaborées, rappelant un peu Hemingway et son « non-dit ». Chez Malet tout serait plutôt dans le non avenu. Les phrases courtes évoquent aussi bien la rapidité du rythme de la vie de Fragier cherchant à s'autodétruire que les actes de violence qui la jalonnent. Il faut aller droit au but. La réflexion est inutile puisque de toute façon, la vie est dégueulasse.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}