AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jcjc352


Après avoir quitter il y a peu Marseille avec un Fabio Montale en mauvaise posture (Soléa d'Izzo) m'y voici de nouveau avec un autre pro du crime le fameux Nestor Burma détective privé. Marseille et sa région, fabuleusement interlopes et terrains de jeu propice pour les privés en manque de liquidités surtout pendant la seconde guerre mondiale
Dans la région des malfrats, les espions même, des journaleux, des bourrins y'en a. Ils se croisent, se cherchent et quand ils se trouvent baffes et torgnoles sont échangées
Des jolies pépés y'en a et pas que des tendres auxquelles il est préférable de ne pas chercher des noises
De l'alcool malgré les restrictions y'en a aussi il coule à flot pour celui qui sait boire
ce qui parfois aide à la réflexion mais qui le plus souvent la noie
Des macchabées y'en a et pas qu'un peu surtout après le passage de Nestor
Une bonne narration qui nous fait profiter de la philosophie Burma « Quel qu'il fût (oh l'imparfait du subjonctif ),il ne portait pas précisément un morceau de brie en guise de cervelle (réflexion résolument franchouillarde on a beau avoir perdu la guerre on n'en reste pas moins français) », ses états d'âmes (oh moi j'aime l'aventure) et surtout ses raisonnements «  c'est justement un point que j'aimerai éclaircir » qui pêchent parfois par un excès confiance Mais l'intérêt intellectuel de l'enquête est plus fort que la peur des baffes et de la mort surtout dans cette affaire et c'est tant mieux car les efforts dans ce métier ne payent pas toujours loin de là d'ailleurs, même si les grosses coupures changent fréquemment de mains
Un bon rappel de cette époque des années 40/45 et de son ambiance encore que la guerre semble bien éloignée des préoccupations des belligérants et n'est pas essentielle à l'intrigue.
Et en ces temps de pandémie il n'est pas inutile de préciser qu'à cette époque, en 1942, déjà on était conscient que le serrage de mains pouvait conduire à la maladie: la preuve « ...Après que nous eûmes (subjonctif encore) , tous quatre, échangé no microbes palmaires (le terme est joli) »
la prophylaxie antivirale n'était d'actualité mais bon on y pensait et notre époque n'aurait peut-être pas déplu à Burma Surtout si on pense qu'il a été incarné par Guy Marchand un drôle de dandy Pour le coté hygiène et élégance ça colle mais coté pipe et tabac pas trop et pour les cuites sévères, prétendues pour soigner les maux de tête alors là pas du tout
Voilà un privé « dur à cuir » sympa comme on les aime
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}