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Critique de bdelhausse


Vidocq, chez moi, cela évoque ces feuilletons des années 70 (je pense) où Claude Brasseur incarnait ce forçat devenu flic, entouré de sa clique de repris de justice à qui on avait donné une seconde chance. J'aimais bien.

Je n'ai pas retrouvé grand-chose de ces feuilletons dans le livre de Jean-Charles Malet. Il y a gros à parier que les feuilletons n'étaient pas très historiques, et que le rendu de Paris était très édulcoré. Par contre, Jean-Charles Malet y va à la grosse louche dans l'aspect cloaque et dans la description des miasmes parisiens... On se croirait dans le Parfum bien souvent.

L'équipe de Vidocq est aux prises avec la Bande des 3 C, une bande de cambrioleurs n'hésitant pas à tuer et violer froidement leurs victimes. Pas de témoin, c'est encore le plus sûr moyen de ne pas être inquiété. Dans cette bande sévit un malfrat redoutable. Il n'a pas hésité à endosser une fausse identité pendant des années, trompant son monde et même les autorités militaires. Il s'est fait passer pour un militaire, haut gradé, trafiquant ses états de service et atteignant le grade de lieutenant-colonel. Duel à mort entre Vidocq et ce Coignard, dépourvu de scrupules, en cheville avec une beauté espagnole. Tous les ingrédients d'un polar historique sont là.

Le résultat est assez chaotique, hésitant parfois, inégal, avec de chouettes passages et d'autres beaucoup moins rythmés. L'auteur possède bien Paris, ses places, ses quartiers... mais une carte aurait été la bienvenue pour s'y retrouver quand on ne connaît pas Paris. Idem pour les aspects historiques du récit. Il est dit en préambule que le roman s'inspire de faits réels... mais on aimerait savoir lesquels. Un petit débriefing, quelques notes en fin d'ouvrage pour nous recadrer les choses, ce serait bien. Je n'ai aucun doute sur l'honnêteté et la probité de Jean-Charles Malet. Mais dans un récit historique, j'aime connaître la part réelle et la part "fictionesque".

Reste la partie la plus difficile... la langue française. J'ai eu du mal à entrer dans l'univers de Malet, car les descriptions sont "à l'ancienne", dans une sorte de langue du XIXè siècle (mais pas à 100%). Que les dialogues contiennent de nombreux mots et de la grammaire d'époque, OK. Que le reste du texte soit alourdit par ce genre d'emprunts, c'est moins emballant. du moins en ce qui me concerne.

Au final, on a un polar historique assez correct, pas emballant, dans lequel je suis entré assez péniblement, mais qui s'améliore au fil du récit (ou à mesure que l'on s'habitue au style de l'auteur).
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