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Critique de Philemont


On sait que Chrétien de Troyes n'avait pu achever son cinquième roman, Perceval ou le Conte du Graal, ce qui donna matière à ses nombreux successeurs du XIIIème à la fin du XVème siècle. C'est ainsi que le cycle arthurien s'est peu à peu constitué, en France bien sûr, mais aussi en Allemagne, en Italie, mais également en Angleterre qui se réapproprie peu à peu le thème, après l'avoir initié, en commençant par traduire les romans français.
C'est dans ce contexte qu'un imprimeur anglais décide d'éditer en 1485 le Morte Darthur de sir Thomas MALORY, chevalier qui profita d'une période d'emprisonnement pour écrire la plus grande partie de son oeuvre dans les années 1450. Initialement, il s'agissait d'un travail de traduction du cycle français. Mais celui-ci s'est très vite transformé en remaniement, puis en suite du cycle tel qu'il existait préalablement.
Le Morte Darthur, ou Roman du Roi Arthur et de ses chevaliers de la Table ronde, est ainsi entré dans le patrimoine littéraire de l'Angleterre et est encore considéré aujourd'hui comme le premier roman arthurien moderne. C'est que l'oeuvre de Thomas MALORY harmonise les multiples variantes de la légende arthurienne et offre au lecteur une prose nerveuse du meilleur effet. C'est aussi la version la plus complète qui puisse exister parmi les romans les plus anciens.
Bien sûr, toutes ces qualités ne peuvent empêcher aujourd'hui l'oeuvre d'accuser son âge. En particulier le style est parfois répétitif, pouvant parfois faire penser à un "manuel du savoir-vivre du parfait chevalier". Elle n'en demeure pas moins incontournable pour qui s'intéresse de près ou de loin au cycle arthurien, d'autant que bien des représentations modernes de la légende s'en inspirent ouvertement. C'est par exemple La quête du Roi Arthur de Terence Hanbury White (cycle en cinq tomes publiés entre 1938 à 1977) pour la littérature, Les Chevaliers de la Table Ronde de Richard Thorpe (1953) et Excalibur de John Boorman (1980) pour le cinéma.
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