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Critique de LeMorseaPlumes


Cette très belle et très complète édition en deux volumes de "Le morte d'Arthur", traduit ici comme "Le roman du roi Arthur et de ses chevaliers de la table ronde" était la première traduction en français d'un monument de la littérature médiévale anglaise.

C'est au cours de sa captivité dans les années 1450 que le chevalier Thomas Mallory commence à compiler et à retravailler les nombreux écrits français et anglais à sa disposition faisant partie de la matière de Bretagne pour en produire une somme totale, visant à un roman en prose retraçant toute la vie du roi Arthur. Imprimé à titre posthume en 1485, le livre va davantage que les ouvrages de Chrétiens de Troyes et de ses continuateurs fixer les canons de la légende arthurienne, fournissant la substance à de nombreuses reprises et adaptations, dont par exemple le fascinant Excalibur de J. Boorman (1981).

C'est donc un ouvrage incontournable si l'on s'intéresse à la légende arthurienne. Pour autant, la lecture des plus de 1000 pages du récit est parfois fastidieuse ! Passés les premiers chapitres, le personnage d'Arthur ne constitue que le cadre de référence du roman qui va ensuite de protagonistes en protagonistes, tous "meilleurs chevaliers", au fil d'aventures très répétitives que l'on lira parfois en diagonale. L'intégration de l'histoire de Tristan et de la Belle Yseult fait l'objet d'un très long développement sans trouver de fin, pour lequel Mallory renvoyait comme parfois vers "le livre français". le personnage de Lancelot occupe une place des plus importante dans le récit mais se révèle un être assez détestable, enclin à la plainte comme au mensonge et souffrant que les autres payent de leur vie les erreurs qu'il ne reconnait jamais, tout en étant systématiquement rendu dans son bon droit par sa capacité à défaire par la force ses adversaires. le meilleur chevalier est ici le pire des hommes, du moins si l'on se permet de juger cet écrit du XVe s. à l'aulne de nos valeurs contemporaines.







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