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Critique de LivresGay


Charles Gray est comblé dans sa vie londonienne : jeune trentenaire à l'allure stylée, mince, musclé sec, beau physique, élégant, il est en outre un des hommes de pub les plus en vue et en vogue, en ce moment. Mais une mauvaise nouvelle l'attend. En effet, une société de jouets française dont le siège se trouve à Paris a demandé qu'il dirige personnellement la campagne de leur tout nouveau produit, et son patron insiste à ce qu'il se rende sur place pour être briefé. Or, si Charles a toujours adoré Paris et parle, en outre, parfaitement bien la langue de Molière, ça fait maintenant plusieurs années que son amour a viré en détestation ; en fait, pour vous expliquer le comment du pourquoi, il ne peut plus la voir en peinture depuis qu'il s'est fait plaquer par Benjamin, son ex, du jour au lendemain. Avouez que ça peut créer des ressentiments qui, pour être probablement injustes, sont néanmoins compréhensibles.

Mais cette mauvaise nouvelle est suivie par une qui s'avère bonne : le créateur de ce nouveau jouet est un certain Arthur Parvis. Grand, baraqué, impressionnant et charismatique Arthur, dont le regard, lors de leur première rencontre, s'attarde en plus juste ce qu'il faut de trop sur l'entrejambe de Charles. de quoi titiller imagination et libido… Mais un Frenchie, encore ? Please ! Et qu'est-ce que Charles doit penser de l'idée saugrenue de Gaëlle, la patronne de la boîte de jouets, qui consiste à ce qu'il passe du temps – beaucoup de temps – chez ce bel inventeur, Arthur, pour trouver l'inspiration pour sa campagne ? C'est-à-dire, dans la maison d'Arthur, ici, à Paris, dans cette ville qu'il ne supporte plus ? Peu importe que ladite maison se trouve à Montmartre. Peu importe, aussi, qu'Arthur non seulement ait tout ce qu'il faut pour séduire, mais ne semble pas insensible, lui non plus, aux charmes et à la fraîcheur de Charles. Les prochaines semaines promettent à être dures… sans jeu de mot salace (ou peut-être, justement, avec ?)…

Ah, c'était frais, c'était mignon, ça se lisait d'une seule traite. le roman est bien construit et bien écrit, avec quelques coquilles, mais bon, comme dirait certainement Charles : « Shit happens » – ça ne m'a pas détourné du plaisir de découvrir les aléas de cette histoire attendrissante. Charles et Arthur rentrent dans le schéma classique du « les contraires s'attirent », l'un exubérant, pétillant, extroverti, sûr de lui-même, l'autre plus réfléchi, plus posé, plus casernier. Mais le courant passe dès le premier regard, et la tension presque palpable aboutit, je peux le révéler sans que ce soit ni un scoop ni un spoiler, à une approche physique et amoureuse au bout de bien des péripéties. Jeanne Malysa ne mériterait pas le titre d'écrivaine, bien sûr, si elle ne mettait pas des bâtons dans les roues de nos deux tourtereaux présumés, donc de mini-drame en réconciliation en prochain bouleversement, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Bien au contraire, même si je subodorais la fin (après tout, elle est tout à fait dans l'ADN du genre – imaginez une romance qui se termine en eau de boudin… on n'en voudrait pas, n'est-ce pas ?), elle n'était ni convenue ni téléphonée, mais plutôt bien amenée.

En plus, Jeanne m'a fait voyager, un détail que j'apprécie particulièrement en ces temps de « disette du déplacement de loisir » pour un voyageur invétéré comme moi. L'intrigue se déroule d'abord à Paris, bien sûr, une ville pour laquelle l'auteure a su marier et montrer habilement cette espèce d'amour-haine que nous, les habitants, ressentons pour elle : on l'adore, on en est fier, on la fait visiter avec beaucoup de plaisir à nos amis venus d'ailleurs, mais on n'arrête pas de s'en plaindre (bon, surtout des Parisiens, je dirais). Ensuite, j'ai passé de bons moments à Londres (case cochée dans mon carnet de voyages) et Brighton (qui mériterait peut-être un séjour), puis dans le Jura (que je ne connais pas encore, non plus) et surtout en Islande, qui – fun fact qui n'a aucune importance mais que je vous livre quand même – était tout en haut de la liste des endroits pressentis pour mes vacances de septembre, cette année… Donc, j'ai été gagnant sur toutes les lignes en termes de découverte et en termes de lecture comblée.

Tiens, il pleut dehors, pour changer… Alors, si vous déprimez gentiment, un petit coup de Jeanne Malysa, une petite virée du côté de Charles et Arthur vous ferait le plus grand bien. Ça réchauffe, ça divertit, ça dessine un Big Smile sur le visage… Je dis ça, je dis rien, hein ?
Lien : http://livresgay.fr/paris-lo..
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