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Critique de Yvan_T


Après avoir suivi les pas de Takeda, le nouvel employé d'Ushijima, lors du tome précédent, ce sont maintenant les pas de Masaru que le lecteur va suivre. Rentré au service de l'usurier suite à une dette envers un chef de gang, Masaru va également nous faire découvrir quelques ficelles de ce métier d'usurier.

Mais, tandis que le parcours de Takeda permettait de suivre plusieurs destinées tragiques de laissés-pour-compte de l'économie de marché, Masaru va surtout nous emmener dans le milieu des gangs et du racket. de ce point de vue, le tome précédent était donc plus intéressant, car il mettait en scène des mères de familles et des employés de bureau, tandis que ce tome-ci se concentre principalement sur des voyous, auxquels on s'attache moins facilement. de ce côté-là le scénario est donc un peu moins riche. Cela n'empêche évidemment pas Shôhei Manabe de mettre le doigt là où cela fait mal, avec quelques passages éloquents, notamment lors de la confrontation entre Masaru et sa mère.

Le monde dépeint par l'auteur est toujours aussi sombre, le ton toujours résolument noir, l'ambiance glauque et les scènes demeurent souvent dérangeantes. La violence est toujours au rendez-vous, mais alors qu'elle était également très psychologique lors du tome précédent, elle est ici plus physique. Cela contribue également à donner l'impression que le scénario est un peu moins ‘fin'.

Le graphisme me plaît de plus en plus. Il continue d'ailleurs à soutenir cette atmosphère malsaine et glauque de manière très convaincante.

Bref, si l'argent et l'endettement jouent toujours un rôle central dans cet excellent deuxième tome, les racketteurs et chefs de gang y volent malheureusement un peu trop la vedette aux prêteurs-sur-gages et à leurs victimes. Des victimes qui constituaient l'atout majeur du tome précédent, car elles permettaient d'ouvrir une à une les portes de la misère humaine et des bas-fonds de la société nippone.
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