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Critique de LVI


Feuilles pourries !


Maurilio, dit Milo, Manara, né en Septembre 45, a découvert la BD en 67 alors qu'il travailla comme assistant d'un sculpteur espagnol fan de ‘Barbarella'. A partir de 69, il se mit à dessiner à son tour et dès 74 il adapta ‘Le Décameron'. Mais sa première BD vraiment ambitieuse n'est parue qu'en 76 (‘Le singe'). En 78, il publia ‘L'homme des neiges' et ‘Giuseppe Bergman'. Et il faudra attendre 83/84 pour que paraisse en Italie d'abord (dans la revue ‘Playmen'), en France ensuite (pré-publié par ‘L'écho des savanes', puis en album par Albin-Michel) ce classique de la bande dessinée érotique qu'est ‘Le déclic'. En 86 parut ‘Le parfum de l'invisible' et en 88 ‘Candide caméra'. le deuxième volet du ‘Déclic' sortit en 91, suivi d'un troisième opus en 94 et même d'une ultime (?) suite en 2001. Entre-temps et au travers de ces BD et d'autres, Milo Manara était devenu le nouveau Pape de l'érotisme dessiné.


En 1988, Milo Manara nous propose un recueil de nouvelles (42 pages) qui n'ont aucun rapport les unes avec les autres, datent probablement de différentes époques, mais surtout n'ont rien à voir avec le domaine de l'érotisme :


1. Réclame : 8 pages en hommage à nouveau à Federico Fellini et à son Casanova incarné par Donald Sutherland et au cinéma en général (sans histoire)

2. Période bleue : 4 pages sur un vieillard censé prendre une pose d'après un tableau de Picasso

3. X 3 : 3 pages sur une terrienne enlevée par des extraterrestres qui veulent la voir s'accoupler

4. John Lennon : 2 pages sur lui arrivant au Paradis

5. Acherontia Atropos : 8 pages autour du tournage d'un snuff movie

6. Sans titre : 4 pages encore une fois d'hommage à Fellini et Nino Rota

7. La dernière journée tragique de Gori Bau et Callipyge Sister : 5 pages sur une femme qui joue avec un jeune homme avant que le Diable ne s'en mêle

8. Fon : 8 pages très moebiusiennes sur un extraterrestre et un humain échoués sur une planète perdue et tentant de la quitter


Ces nouvelles sont du type de celles qui paraissaient autrefois dans ‘Métal Hurlant' et autres revues de bandes dessinées fantastico-spatiales et n'ont strictement rien à voir dans la collection ‘noire' qui regroupe normalement les BD uniquement érotiques de Manara. Mais pour des raisons commerciales évidentes, les éditeurs n'ont pas hésité. Il y a donc totale arnaque. A éviter à tout prix !
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