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Critique de Renod


« Laissez bronzer les cadavres » est le premier roman de Jean-Patrick Manchette. Il a été écrit en collaboration avec Jean-Pierre Bastid et a été publié en 1971 dans la collection « Série noire ».

Tout se passe dans un hameau isolé du sud de la France qui appartient entièrement à Luce, une artiste excentrique. Elle y mène une vie de bohème, reçoit les hôtes les plus farfelus et y organise des soirées de débauche mémorables. Mais les années passant, les fêtes et les invités ont perdu de leur panache et de leur entrain. Luce s'ennuie et se retrouve coincée avec un écrivain alcoolique et son amoureux du moment, un avocat dont elle s'est lassée. Ce dernier a convié trois de ses relations qui détonnent un peu dans le paysage avec leurs airs de mauvais garçons. Les trois hommes profitent de l'isolement des lieux pour se planquer après avoir braqué un fourgon transportant de l'or. Mais la visite inopportune de deux motards de la Gendarmerie va briser la quiétude de leur refuge…

« Laissez bronzer les cadavres » se passe dans un espace clos, le hameau, et l'action se déroule en moins de vingt-quatre heures. Des durs-à-cuire se mêlent aux bobos excentriques. Le roman est un pastiche de western. On y trouve des échanges de coup de feu, des maisons en ruine et le soleil écrasant du Midi de la France. Les chapitres sont courts et portent en titre l'heure de l'action et s'imbriquent efficacement les uns aux autres. Le récit est un concentré d'actions et de retournements. Bravades, trahisons, alliances de circonstance, duels et au milieu de tout ça, Luce et ses lubies.

Jean-Patrick Manchette livre ici un récit remuant remarquablement orchestré. Mais si le roman est agréable à lire, il lui manque un petit supplément d'âme, une approche politique et sociale souvent associée à cet auteur que j'espère trouver dans les titres qui suivront.
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