Excellent ouvrage d'histoire sur le temps long, centré sur le moyen âge, qui se revendique de l'école de Braudel et de Bloch et qui est rédigé dans ce style merveilleux des grands professeurs de la troisième république. Pour ma part j'ai préféré la partie rédigée par Duby, qui se concentre de l'an 900, environ, jusqu'à l'an 1400, à peu près. En effet, elle est organisée de façon plus chronologique, ce qui a simplifié ma compréhension, alors que la partie rédigée par
Mandrou est plus thématique. Heureusement, elle traite de périodes plus proches, ce qui remédie en partie au problème de la chronologie qui est moins linéaire, car nous connaissons déjà en partie certains événements ou tendances de ces époques, à l'instar de l'imprimerie, dont l'historique est entré dans mémoire collective. Pour ce qui est des histoires singulières j'aurai retenu celle de
Jean Calvin, dont j'ignorais complètement le passé "humaniste" en tant qu'élève de
Guillaume Budé, qu'il surnomme ironiquement "Nicodémite" avec les autres humanistes une fois que leur rupture est consommée. de même, l'opposition entre les Capétiens originaux, rompus à l'art du gouvernement, et donc plus rigoureux dans la gestion du royaume, et les premiers Valois, issus d'une grande famille noble, et donc plus dispendieux, ne m'était pas apparue à ce point avant la lecture de ce livre.
Commenter  J’apprécie         10