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Critique de Pippolin


Je suis bluffé par la qualité de ce roman publié par une toute petite maison d'édition et passé inaperçu.

Il y est question d'Antoine, veilleur de nuit dans un foyer d'adolescents perturbés, homme stable en apparence, mais que son passé va bientôt rattraper.

Eric Maneval nous livre un roman bref (120 pages), intense, dans lequel la tension monte inexorablement au fil des pages pour atteindre son paroxysme dans un dernier chapitre vif, haletant, brutal.
Et surtout au dénouement inattendu.

Eric Maneval affiche une maîtrise surprenante dans la construction de son récit et l'on se demande sans cesse où il va nous emmener. Autour d'Antoine, le narrateur, évoluent plusieurs personnages qui sont plus que des silhouettes - Ouria l'adolescente trop curieuse, Gaétan le frimeur complexé, Mina la médium, Romero le journaliste - grâce à la vérité des dialogues.

Ma comparaison va peut-être sembler excessive mais elle est sincère : on a vanté à droite à gauche "Seul le Silence" d'Ellory, roman qui traite de la marque indélébile que le passé imprime sur l'esprit de chacun et qui fit beaucoup de bruit en son temps et assura une belle renommée à son auteur. Or, aucun déséquilibre n'est perceptible dans le discours (monocorde) de Joseph, héros finalement très cartésien de « Seul le Silence ». Et cela n'est pas normal. Et en cela le roman est raté. Eh bien, ce déséquilibre, Eric Maneval (et l'on sent là l'expérience de l'éducateur qu'il est) a su le mettre en exergue et d'une manière bien subtile. Laquelle ? Je n'en dirais pas plus. A vous de lire ce petit livre, il en vaut la peine.
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