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Critique de Fifrildi


Le premier tome finissait sur ces mots : « La hampe pointue décrivit dans le ciel une large courbe en scintillant sous le soleil comme un météore, puis, reprenant de la vitesse, elle se précipita vers le sol avant de se planter en vibrant sur le sol asiatique. » Une invitation à suivre Alexandre dans sa conquête de l'Asie.

Quand c'est Valerio Manfredi qui invite, cela ne se refuse pas. Je ne vais plus revenir sur les qualités de ses romans  : c'est du petit lait.

Pour ce long voyage, j'ai eu la chance d'être accompagnée par BazaR avec qui c'est toujours un plaisir de partager une lecture. Il a l'art d'attirer l'attention sur certains détails et de m'apprendre des choses en parallèle de mes petites recherches. Merci :)

Ce qui m'a le plus marquée dans ce tome est la rencontre avec Memnon de Rhodes. Ce mercenaire est à la tête de l'armée de Darius et un ennemi dont Alexandre admire les qualités. J'ai d'ailleurs lu dans un ouvrage sur l'histoire militaire grecque qu'Alexandre avait tenté de le faire changer de camp « par des voies de l'honneur. »

Il s'est avéré être un ennemi de taille lors du siège d'Halicarnasse. J'ai beaucoup aimé son style. J'ai trouvé un roman le concernant écrit par Scott Oden. Il n'est pas traduit mais j'ai trop envie de le connaître davantage.

Les scènes de batailles et les sièges sont décrits avec beaucoup de réalisme et de détails. Les sièges d'Halicarnasse et de Tyr sont impressionnants. Manfredi a réalisé un travail méticuleux, il a même été faire des reconnaissances sur le terrain. Il cite bien entendu ses principales sources à la fin.

Au passage, j'ai appris un nouveau mot : la poliorcétique ou la technique du siège des villes. L'invention la plus terrible est le jet (au moyen de balistes) de boucliers d'airain rougis dans la fournaise, et remplis de sable ardent (siège de Tyr).

«… à peine le sable avait atteint de défaut de la cuirasse, qu'il pénétrait jusqu'aux os, et que le soldat, accablé par la douleur, était obligé d'abandonner ses vêtements et ses armes. »

Alexandre est un personnage complexe, c'est difficile de prévoir à l'avance ses réactions. Il peut se montrer raisonnable à certains moments et puis donner l'impression d'être un dément.

Ce tome n'est pas dénué d'humour dans certaines répliques ou situations. Je pense à certaines conversations entre les compagnons d'arme d'Alexandre ou le passage avec Ada de Carie (la mère adoptive d'Alexandre) et il y a aussi Eumolpos de Soles, l'espion aux mots de passe stupides…

En conclusion, un bon équilibre entre les faits historiques et romancés.

Je réjouis à l'avance de partir aux confins du monde avec le tome 3 et toujours en bonne compagnie.



Challenge cycle/séries 2021
Challenge livre historique 2021
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