Une très belle découverte.
D'abord par le dépaysement (scénario Franck Maguin) . Départ dans une île de l'ouest japonais, Hegura, au début des années 1960, pour partager le travail des amas, femmes spécialisées dans la pêche sous-marine, elles plongent en mer pour recueillir sur les roches les ormeaux, mollusques dont la vente leur permet de vivre. du coup, ces femmes pêcheurs jouissent d'une certaine liberté, d'un certain pouvoir, même si une ama doit quand-même se décider à épouser de préférence un Tomaé, l'homme auquel elle est associée pour exercer son activité, c'est lui qui dans la barque surveille le mouvement de corde, pour remonter sans tarder la plongeuse.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle notre protagoniste, Nagisa, après 5 ans d'apprentissage du métier auprès de sa tante, finira par quitter l'île et à retourner dans sa ville d'origine, qu'elle avait dû quitter pour cause de grossesse involontaire ayant entraîné une rupture avec son père .
Puis par le graphisme (
Cécile Becq). Bichromie avec un très beau bleu, très doux, adapté à l'environnement marin, mais qui soulignent aussi les ombres, les jours ou les nuits, et enfin des lignes qui dessinent en courbes tendres les visages et les corps des femmes.
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