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Critique de StCyr


StCyr
11 novembre 2020
Dans ce second volet de la saga - le mot n'est excessif, Joseph et ses frères, Thomas Mann opère un recentrage sur la figure du héros éponyme, sans pour autant abandonner l'évocation d'autres personnages tels que Abraham et surtout Jacob et ses autres fils qui, il faut bien l'avouer, n'ont pas été l'objet du même traitement affectif que Joseph. Ce dernier le sait bien. Enfant chéri, adulé même, il joue de l'ascendant dont il jouit en tant qu' ainé de la "Droite", la bien-aimée Rachel, éveillant l'inimitié de ses frères aînés avec ses mines, ses rêves et visions dont le Seigneur le distingue et qu'il s'empresse, dans sa vanité coupable d'en informer ces derniers, entraînant leur fuite, de guerre lasse. Alors, lorsque son père l'envoi en ambassade auprès d'eux, ils perçoivent sa venue comme une provocation intolérable et voient rouge.

Difficile de ne pas être agacé par l'attitude puérile d'enfant gâté de Joseph et de juger avec une certaine réprobation l'amour exclusif et un brin injuste de Jacob. Ainsi quand ce qui doit arriver au jeune Joseph s'accomplit, sachant la suite, on se dit que c'est une bonne leçon que la vie lui réserve et que la mort symbolique qu'il affronte sera l'aube d'une résurrection du héros dans l'âge d'homme. le Dieu jaloux de la Torah a une certaine propension à châtier ceux qu'il aime, d'ailleurs les événements ont tendance à se reproduire littéralement ou symboliquement de génération en génération pour l'édification de quiconque s'attache à voir avec le coeur. L'auteur poursuit son oeuvre d'interprétation des textes et ajoute de la chair au récit antique. le principal reste encore à lire avec les deux dernier tomes.

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